Gestion du fret au Burkina Faso : l’éternelle crise des routiers préoccupe le chef de l’Etat

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le jeudi 8 avril 2021 au palais de Kosyam, les conseils d’administration du Conseil burkinabè des chargeurs et de la Coalition des réseaux et associations burkinabè (CORAB) de lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la santé.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, veut d’une résolution rapide de la crise entretenue par les acteurs du transport, freinant l’essor économique du pays. Lors d’une audience accordée à la hiérarchie du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), le chef de l’Etat l’a signifié au président du conseil d’administration du CBC, Al Hassane Siénou. Celui-ci a précisé que l’audience a été sollicitée dans le but de « présenter la vie et les difficultés que traverse le CBC ». En effet, a expliqué M. Siénou, depuis un certain temps, le CBC n’avait plus eu ni de Conseil d’administration ni d’Assemblée générale (AG). « C’est pourquoi dès notre réélection en tant que PCA, nous avons entrepris de remettre toutes les instances en bon état de marche. Ce qui nous a permis de valider et de certifier les états financiers du CBC. Aujourd’hui, la maison CBC est bien tenue par le DG et son équipe et nous avons rassuré le président du Faso avant de lui faire part des ambitions futures de la structure », a indiqué le PCA Siénou. Aussi a-t-il posé des doléances allant dans le sens de la rénovation de la structure, alliant digitalisation et gestion du fret de façon efficace et efficiente. L’épineuse question qui tracasse jusque-là le CBC, comme l’a indiqué son PCA, est bien la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso. « Rien que ce matin 8 avril, nous avons appris que les chauffeurs routiers ont bloqué le corridor Lomé-Cinkansé-Ouagadougou », a déploré M. Siénou. Selon lui, le CBC est dans son rôle de servir le pays et de gérer le fret conformément à la feuille de route à lui confiée par le gouvernement. Et le PCA de rassurer qu’à ce jour, le CBC dispose de ressources humaines qualifiées et est bien équipée en logistique en vue de répondre à la desserte du pays en marchandises. Pour M. Siénou, la crise qui oppose les différentes faîtières du secteur des transports a trop duré. ‘’ Nous exhortons les parties prenantes à un tour de table afin de résoudre le problème de façon définitive pour la gestion du fret’’. C’est leur affaire avant tout, le CBC ne fait qu’accompagner et soutenir les transporteurs pour faciliter certaines procédures », a indiqué le PCA. Pour cela, il a fait savoir qu’il est temps de taire les divergences et de songer à l’intérêt supérieur du pays. Il a rassuré que le CBC a reçu quitus du chef de l’Etat qui, lui-même était déjà bien imprégné des sujets à lui présentés, de continuer les discussions et de régler le problème sans plus attendre. Et ce, dans le dialogue avec les acteurs afin de trouver une solution définitive à cette crise. « Le président du Faso nous a invités à œuvrer pour une sortie définitive de crise », a précisé le PCA. A la suite du CBC le président du Faso a échangé avec une délégation de la Coalition des réseaux et associations burkinabè (CORAB) de lutte contre le VIH/SIDA et la promotion de la santé, conduite par le PCA de la structure, Edouard Diapa. Ce dernier a indiqué que cette audience marque la volonté de la société civile à accompagner l’Etat pour une meilleure lutte contre le VIH/ SIDA au Burkina Faso afin de faire de l’objectif fin du VIH d’ici à l’horizon 2030, une réalité au « pays des Hommes intègres ». Pour cela, a expliqué M. Diapa, il convient de mieux outiller la société civile mais aussi de mettre en place un fonds commun dont le but serait de soutenir les initiatives de lutte contre le VIH. Ce fonds va recevoir les différents dons des partenaires techniques et financiers et sera géré par le Secrétariat permanent de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (SP/CNLS/IST) « Actuellement, nous sommes à la phase de l’élimination du mal et cela demande plus d’engagement et d’appui multiformes afin d’éliminer les derniers postes restants», a conclu M. Diapa.

Wanlé Gérard COULIBALY

 

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