Il vole le jour même de sa libération

A.P. est un jeune de 23 ans et père de trois enfants. Il avait été condamné à un an de prison ferme en 2021 à Banfora, dans la région des Cascades pour avoir volé des vêtements. Sorti de prison, le 13 janvier 2022, après avoir purgé sa peine, il est accusé d’être auteur de vol d’une moto le jour de sa libération dans la même ville.

Pour ces faits, A.P. était à l’audience correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le 4 février 2022 pour répondre des faits d’abus de confiance. Des explications, il ressort qu’à sa sortie de prison, A.P. est allé solliciter un emploi et obtenu avec un soudeur. Au cours de la journée, son patron l’envoie avec sa moto, d’aller réparer la roue d’une charrette. Chemin faisant, A.P. s’est débarrassé de la roue de la charrette et a fui avec la monture pour se retrouver à Bama à quelques 25 kilomètres de Bobo-Dioulasso, où il a été interpelé le 17 janvier 2022.

Il se rendait dans son village à Loropeni dans le Sud-Ouest et s’est trompé de chemin. A Bama, ce sont des commerçants à qui il avait garanti la moto pour avoir 500 F CFA pour payer des patates, qui l’ont dénoncé parce qu’ils ont constaté que l’engin n’avait pas de carte grise. A la barre, le prévenu a essayé de justifier son geste sans pour autant réussir à convaincre les juges. Le tribunal l’a alors condamné à 3 ans de prison ferme et une amende aussi ferme de 500 000 F CFA.


Il tente frauduleusement de remettre des portables à son frère détenu

Chauffeur de profession, célibataire et père de 6 enfants, O.S., âgé de 52 ans, a tenté, le 25 décembre 2021, de s’introduire à l’intérieur de la Maison d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB) avec des téléphones portables pour les remettre à O.L., son frère détenu.

Des faits reconnus et punis par le nouveau Code pénal en son article 364-7. Cet article stipule que : « Est puni d’une peine d’emprisonnement de 2 mois à 1 an, et d’une amende de 250 000 à 600 000 F CFA le fait, en quelque lieu qu’il se produise, de remettre ou de faire parvenir à un détenu, ou de recevoir de lui et de transmettre des sommes d’argent, correspondances, objets ou substances quelconques ainsi que de communiquer par tout moyen avec une personne détenue, en dehors des cas autorisés par les règlements… ».

Sans détour, le prévenu a reconnu les faits devant les juges de la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo-Dioulasso, ce mardi 1er février 2022. Bien que conscient que l’acte est interdit par la loi, le prévenu avance qu’étant sur le point de voyager pour la Côte d’Ivoire, il a jugé nécessaire de remettre les téléphones de son frère qu’il détenait depuis sa détention.

Pour parvenir à ses fins, il a introduit les téléphones dans un bidon de jus Dafani qu’il a mélangé avec d’autres bidons contenant des jus. « Plusieurs fois, j’ai amené les portables pour lui remettre mais les gardes m’ont refoulé. C’est pourquoi je suis passé par ce procédé pour y parvenir », a-t-il fait savoir à la cour. O.S., ne parviendra pas à remettre les téléphones à son frère car au contrôle, la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) a pu détecter le bidon de jus suspect.

Estimant les faits caractérisés parce que le prévenu a été pris en flagrant délit, le procureur du Faso, a demandé à la cour de déclarer O.S. coupable des faits de tentative de remise frauduleuse d’objets à un détenu. En répression, le parquet a requis une peine d’emprisonnement ferme de 12 mois et une amende aussi ferme de 600 000 F CFA. La cour, statuant publiquement, contradictoirement, en matière correctionnelle et en premier ressort, lui a accordé un séjour de 12 mois de prison dont 6 fermes et une amende de 250 000 F CFA ferme. Aussi, le tribunal a ordonné la confiscation du scellé contenant les téléphones incriminés.


3 ans de prison pour un accroc des jeux de hasard

M.B., cadre dans une importante entreprise privée de la place, était le 4 février 2022 à l’audience correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso. Il lui est reproché d’avoir escaladé le mur, cassé la porte et volé chez son ami, un poste téléviseur, un ordinateur, du parfum et 100 000 F CFA. Des faits qu’il a reconnus sans hésiter. A la question de savoir pourquoi il a commis de tels actes, M.B. a laissé entendre qu’il a pris ses objets pour les vendre et se procurer de l’argent pour investir dans les jeux de hasard.

A l’écouter à la barre, M.B. est un accroc des jeux de hasard. Il a même contracté un prêt de 7 000 000 F CFA avec une banque qu’il a investi dans le trading, les casinos et les paris sportifs. M.B. s’est également fortement endetté auprès de ses amis pour pouvoir faire ses jeux favoris. Il a reconnu avoir aimé les jeux de hasard et a promis de s’en éloigner une fois sorti de prison. Le tribunal lui a donné une seconde chance en le condamnant à 36 mois de prison et une amende de 500 000 F CFA, le tout assorti de sursis et l’a sommé d’éviter désormais les jeux de hasard.


Il mord son « rival » dans le cabaret de sa conquête

S.S. n’apprécie pas que quelqu’un d’autre rode autour de F.M. qu’il convoite dans un cabaret à Bobo-Dioulasso. Son ami A.S. qui a enfreint à ses principes, l’a appris à ses dépens et a payé les frais de la furie de S.S. quand celui-ci l’a surpris assis auprès de sa conquête. Il l’a bien tabassé et l’a même mordu devant F.M., impuissante.

A.S. a porté plainte contre lui pour coups et blessures volontaires et pour vol d’une somme de 140 000 F CFA qu’il avait par devers lui au moment de la bagarre. Cette affaire a été jugée le 4 février 2022. Des faits que le prévenu a partiellement reconnus parce qu’il réfute n’avoir pas volé la somme d’argent indiquée par la victime. Il a précisé avoir porté des coups à A.S parce que celui-ci, assis à côté de F.M, a proféré des injures à son encontre, toute chose que A.S. n’a pas reconnue.

Il a affirmé s’être rendu dans le cabaret pour tout juste prendre une calebassée de dolo et continuer pour acheter de l’engrais. C’est d’ailleurs l’argent qui devrait servir à l’achat de l’engrais qui a disparu au cours de l’altercation, d’où l’accusation de S.S. de l’avoir volé. S.S. a soutenu n’avoir pas pris les 140 000 FCFA, même si F.M. l’a aussi accablé de vol à la barre. Le tribunal a finalement relâché S.S. dans l’accusation de vol mais l’a reconnu coupable pour coups et blessures et condamné à 12 mois de prison avec sursis. C’est donc à la queue leu leu que les deux rivaux et leur « conquête » ont quitté la salle d’audience.


Il dynamite son collègue orpailleur dans une galerie

La chambre correctionnelle du TGI de Gaoua a examiné, à son audience du mardi 8 février 2022, le dossier de O.A., accusé d’utilisation illicite d’explosifs et de meurtre. Les faits remontent au 17 juin 2018, où O.A., dans le cadre de ses activités d’orpaillage, a explosé une roche à l’intérieur d’une galerie sur le site d’exploitation d’or de Batara dans la commune de Kampti.

Malheureusement, G.Y. qui s’y trouvait est décédé après l’explosion. Au cours de l’enquête préliminaire, l’accusé a soutenu avoir dynamité la roche sans savoir qu’il y avait une personne dans la galerie. Il a expliqué aux enquêteurs qu’avant d’actionner l’explosif, il a pris le soin d’inviter ses collègues à libérer le trou. De son avis, si G.Y. s’est retrouvé dans la galerie pendant l’explosion, c’est parce qu’il espérait peut-être pouvoir soustraire frauduleusement du minerai, ce qui arrive très souvent. Lors de l’enquête, des témoins ont confirmé la version de l’accusé.

Pour le procureur du Faso, les faits d’utilisation illicite d’explosifs sont établis. Cependant, le ministère public a demandé la requalification des faits de meurtre en homicide involontaire, car pour lui, G.Y. est mort par accident. Ainsi, il a requis une peine d’emprisonnement de 12 mois fermes et une amende ferme de 250 000 F CFA. L’accusé étant absent à l’audience, il a sollicité un mandat d’arrêt à son encontre. Le dossier a été mis en délibéré pour le 15 février 2022.


Condamné pour avoir cassé des briques

N.P., un commerçant, était à la barre de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso, le 4 février 2022, parce qu’il lui est reproché d’avoir détruit les briques entreposées dans une cour où il habitait comme locataire. Ces briques devraient servir à construire les toilettes.

Le propriétaire de la cour reprochait à N.P. d’avoir cassé toutes les briques alors que N.P. soutenait avoir endommagé seulement 5 briques de façon involontaire. Le propriétaire a révélé à la cour que N.P. habitait la maison depuis 2009 et depuis 2013, il n’a pas payé ses loyers et indisposait chaque fois ses colocataires. Le tribunal a condamné N.P. à seulement 25 000 F CFA d’amende avec sursis et l’a invité à se mettre à jour dans le payement de ses loyers.

Adaman DRABO

Joseph HARO

Kamélé FAYAMA

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