Le Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso (CNC-AIF/BF) tient sa session annuelle, du 7 au 8 novembre 2024 à Ouagadougou, autour du thème central : « Efficacité des initiatives de financement de l’inclusion financière : état des lieux et perspectives ». La cérémonie d’ouverture, présidée par le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a eu lieu, dans la matinée du jeudi 7 novembre 2024, à Ouagadougou.
Au cours de sa première session de l’année, qui se tient les 7 et 8 novembre 2024, le Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière au Burkina Faso (CNC-AIF/BF) va se pencher autour du thème « Efficacité des initiatives de financement de l’inclusion financière : état des lieux et perspectives ». Les membres du CNC-AIF/BF vont bénéficier de communications sur « L’analyse de l’efficacité des interventions en faveur de l’accès des populations cibles et des PME aux services financiers de base » et « Les expériences réussies et les leçons à tirer des initiatives en matière d’inclusion financière ».
Le ministre de l’Economie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a estimé que le choix du thème central est pertinent dans la mesure où l’accès aux services financiers pour tous est sans conteste, une des clés d’un développement socio-économique inclusif et durable. Il a souligné que depuis l’adoption de la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI) en 2019, le département en charge de l’économie a enregistré des progrès significatifs dans l’amélioration de l’accès aux services financiers pour les populations en général. « Cependant, force est de constater que le chemin est encore long et parsemé de défis que nous sommes appelés à surmonter collectivement pour renforcer la résilience des couches les plus vulnérables et des Petites et moyennes entreprises (PME). La bancarisation élargie au Burkina encore insuffisante avec un taux qui se situe à 36%, indiquant une forte proportion des adultes exclus des services financiers de
base », a reconnu le ministre Nacanabo.
Continuer les efforts
En ce qui concerne les projections dans l’avenir, le ministre en charge de l’économie a encouragé les membres du CNC-AIF/BF à dresser un bilan des différentes interventions en faveur de l’inclusion financière. « Nous devons tous ensemble développer des initiatives plus efficaces, équitables et durables pour la création d’un environnement propice à l’inclusion financière dans notre pays », a-t-il poursuivi. Aboubakar Nacanabo a salué les résultats déjà obtenus, tels que l’extension des services financiers à travers les plateformes numériques, les performances enregistrées en matière de promotion de la monnaie électronique, l’accompagnement et l’encadrement des associations ou groupements villageois d’épargne et de crédit. « Ces avancées sont le fruit de la collaboration fructueuse entre les différents acteurs et nécessitent un partage d’expériences afin d’optimiser la capitalisation », a-t-il souligné. Aussi, le ministre de l’Economie et des Finances a salué la contribution des ministres en charge de l’agriculture et de la transition digitale à la promotion de l’inclusion financière au Burkina Faso. Selon le Secrétaire technique pour la promotion de l’inclusion financière, Lin Hien, l’engagement du Burkina Faso et l’évolution de sa vision en matière d’accès de la population et des petites et moyennes entreprises à des services financiers de qualité ont permis des investissements pour l’amélioration de la fourniture du crédit, le développement de la finance digitale, le financement de l’agriculture, etc.
« Ces investissements, initialement prévus à 59 milliards FCFA avec un engagement total pris par nos différents partenaires à la table ronde pour le financement de la Stratégie nationale de la finance inclusive (SNFI), se sont élevés au final à plus de 100 milliards de FCFA », a relevé M. Hien. De ses dires, malgré les progrès considérables réalisés dans l’accès et l’utilisation de la monnaie électronique, la bancarisation élargie et l’accès aux services financiers de base au Burkina Faso présentent un résultat mitigé. « Ces constats nous interpellent et nous invitent à repenser nos approches afin de garantir une distribution plus équitable des ressources et des opportunités », a-t-il déclaré.
Cédric BOLOUVI
(Collaborateur)