
Les membres du comité de pilotage de l’ITIE-BF ont, à plusieurs reprises, exprimé leur besoin en renforcement de capacités. Cela se justifie d’une part, par la mutation enregistrée dans la composition des différents collèges, avec la prise de fonction de nouveaux membres, et d’autre part, par les innovations introduites dans les exigences de la nouvelle norme ITIE adoptée en 2023 à Dakar, au Sénégal. Le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (SP/ ITIE) a répondu favorablement à leur sollicitation.
En effet, il organise à leur profit les 25 et 26 août 2025, à Ouagadougou, une formation sur l’évaluation de la mise en œuvre de la norme ITIE 2023.
Pour le représentant du président du collège de la société civile, Kalimou Traoré, cet atelier de formation doit leur permettre de maitriser les principes de la norme ITIE, ses exigences ainsi que le processus et la notation de la validation. « Cette formation introductive sera suivie de formations spécifiques au profit de chaque collège sur leurs attentes pour la validation. En effet, en 2026, notre pays doit constituer un dossier de mise en œuvre de la norme ITIE pour le soumettre à l’évaluation de I’ITIE internationale. A ce titre, le renforcement de capacités se présente comme une opportunité pour se préparer à cette validation », a-t-il justifié.
A entendre Kalimou Traoré, cette capacitation va aussi permettre aux membres du comité de pilotage de participer de façon efficace aux différents débats et à l’amélioration de la gouvernance au niveau du secteur extractif au Burkina Faso.
Tout en attirant l’attention des participants sur la disponibilité des services techniques du SP-ITIE à les accompagner dans la mise en œuvre des exigences relevant de leurs collèges, M. Traoré les a invités à s’approprier les outils qui leur seront fournis.
Le secrétaire permanent de l’ITIE-BF, Eric Wilfrid Yerin Zouré, a expliqué que le comité de pilotage est organisé autour de trois collèges, à savoir le collège de l’administration, le collège des entreprises minières et le collège de la société civile.
Respecter les exigences de transparence
« C’est l’ensemble de ces collèges qui suivent la mise en œuvre de l’ITIE au Burkina Faso. Pour un suivi efficace, il est important de renforcer les capacités de ce groupe multipartite », a-t-il soutenu.Il a en outre souligné que la norme ITIE est assez évolutive. « Au départ, on avait une norme ITIE 2013. Puis, nous sommes passés de la norme ITIE 2016 à la norme ITIE 2019. Actuellement, c’est la norme ITIE 2023 qui est en vigueur », a-t-il détaillé. Et d’ajouter qu’au regard des changements opérés au niveau du comité de pilotage, il est opportun d’outiller les membres sur les innovations de la nouvelle norme.
« Le renforcement de la lutte contre la corruption est l’une des exigences de la nouvelle norme. Cette norme prend également en compte la protection de l’environnement.
Nous allons partager l’ensemble de ces innovations avec les membres du comité de pilotage pour qu’ils soient outillés pour le prochain exercice de validation au Burkina Faso », a conclu le secrétaire permanent de l’ITIE.
Le Burkina Faso a adhéré à l’initiative pour la transparence dans les industries extractives en 2008 afin d’œuvrer pour que l’exploitation des ressources minières contribue au développement durable, à la réduction de la pauvreté et à la promotion d’une meilleure communication entre les acteurs du secteur minier.
Après avoir consenti des efforts remarquables dans le respect des exigences de transparence dans le secteur minier, le pays a obtenu, le 27 février 2013, le statut de « pays conforme » à l’ITIE. En 2017 et 2020, il a occupé le rang de pays ayant accompli des « progrès significatifs ». Avec la nouvelle formule de notation, entrée en vigueur en décembre 2020, le pays a obtenu en 2023, une note modérée de 75,5 sur 100 dans la mise en œuvre de l’ITIE.
Adama SAWADOGO