L’Institut des sciences et techniques de l’information documentaire (ISTID) a remis, le samedi 18 octobre 2025 à Ouagadougou, des attestations de reconnaissance à ses acteurs, à l’occasion de la célébration de son 20e anniversaire.
L’Institut des sciences et techniques de l’information documentaire (ISTID) a 20 ans. Dans le cadre de la commémoration de cet anniversaire, l’établissement a remis des attestations de reconnaissance à ses acteurs. Placé sur le thème : « Les archives à l’ère du numérique », l’activité a eu lieu, samedi 18 octobre 2025 à Ouagadougou. Au total, 11 attestations de reconnaissance ont été décernées à des personnes ayant contribué à l’essor et au rayonnement de l’institution. La présidente du comité d’organisation, Karine Traoré a rappelé que depuis sa création en 2005, l’Institut a formé plus de 400
professionnels.
Ces diplômés, a-t-elle souligné, représentent plus de la moitié des acteurs de l’information documentaire sur le continent, présents aussi bien dans le secteur public que privé. « Je garde de mon passage à ISTID, des souvenirs précieux, des rencontres marquantes et une fierté immense d’avoir été formée par une école aussi engagée », a-t-elle déclaré, rendant hommage à l’esprit de rigueur et de solidarité qui caractérise l’institut.
La célébration a également été l’occasion pour l’ancienne étudiante de lancer un plaidoyer en faveur du renforcement du soutien à l’école. Elle a appelé à un appui constant à travers le financement des programmes de BTS et de licences, la facili- tation de l’accueil des stagiaires dans les services publics et la valorisation du métier d’archiviste-documentaliste. Mme Traoré a plaidé pour la construction de salles d’archives et de centres de documentation dans les institutions publiques, la création effective de directions régionales des archives et la reconnaissance des professionnels de l’information documentaire au sein du ministère en charge de la Culture. Elle a également proposé l’instauration d’une Semaine nationale des archivistes et l’élaboration d’une politique nationale de gestion des archives.
Former des archivistes numériques
Le directeur général sortant de l’ISTID, Djibrilou Tamboura, a exprimé sa fierté et son espoir pour l’avenir de l’établissement. Il a rappelé que les archives constituent la mémoire des institutions. Car, a-t-il dit, sans elles, aucune traçabilité des actions étatiques ou privées n’est possible. Il a ainsi salué les progrès accomplis dans la structuration du secteur, notamment la mise en place progressive d’une politique nationale des archives et de la documentation, ainsi que la création de directions dédiées dans chaque
ministère. Quant au directeur entrant, Pascal Soubeiga, il entend donner un nouveau souffle à l’établissement. Pour lui, le principal défi consiste à améliorer sans cesse la qualité de la formation à l’ère du numérique.
En effet, autrefois, a-t-il expliqué, la production et la conservation des documents se faisaient sur support papier. Il s’agit donc de former des archivistes numériques aptes à gérer efficacement la documentation électronique et à répondre aux exigences des institutions publiques et privées. Pour cette rentrée, l’ISTID attend une vingtaine d’étudiants par classe avec de nouveaux modules de formation introduits afin d’adapter le programme aux réalités actuelles du métier.
La fondatrice de l’ISTID, Thérèse Hien a exprimé sa fierté et sa satisfaction pour les 20 ans de l’institut. Selon elle, l’ISTID a permis de former de nombreux professionnels présents dans divers secteurs. Elle a encouragé la jeune génération à poursuivre l’œuvre et à hisser l’école encore plus haut. De nombreuses activités ont également ponctué la célébration du 20e anniversaire de l’ISTID, dont une séance d’aérobic, une visite à l’Assemblée législative de la Transition, au musée national et d’un don au profit de l’Initiative présidentielle Faso Mêbo.
Abibata KARA
(Collaboratrice)