À l’occasion de la Journée mondiale du diabète, célébrée chaque 14 novembre, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en collaboration avec ses partenaires dont l’ONG Santé Diabète, a organisé le mercredi 12 novembre 2025 à Ouagadougou une conférence de presse suivie d’une formation à l’intention des journalistes. Cette rencontre avait pour but de renforcer les connaissances des professionnels des médias sur la situation du diabète dans le monde et au Burkina Faso, afin qu’ils deviennent des relais efficaces de sensibilisation auprès des populations.
Chaque 14 novembre, le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Le Burkina ne sera pas en reste de la célébration, puisque plusieurs activités sont prévues à cet effet. En prélude à cette célébration, une rencontre d’information a été organisée ce 12 novembre 2025, à Ouagadougou, par le ministère de la Santé, à travers la Direction de la prévention des maladies non transmissibles, au profit des journalistes afin qu’ils aient l’information juste sur cette maladie et servent de relais auprès des populations. La directrice de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles, Dr Olivia Marie Angèle Awa Ouédraogo, a rappelé que le diabète connaît une progression rapide et inquiétante à l’échelle mondiale. Environ 537 millions de personnes en souffrent actuellement, soit un adulte sur dix, et ce chiffre pourrait atteindre 700 millions d’ici à 2040, dont la majorité vivra dans les pays en développement. En Afrique, on estime à 24 millions le nombre d’adultes atteints, un chiffre qui pourrait plus que doubler d’ici 2045.
Le Burkina Faso n’échappe pas à cette tendance. Dr Ouédraogo a souligné que selon les données du ministère de la Santé, le nombre de consultations pour diabète est passé de 24 340 en 2023 à 42 892 en 2024. Les hospitalisations ont également augmenté, passant de 3 039 cas avec 351 décès en 2022 à 8 121 cas avec 618 décès en 2024. « La prévalence nationale, qui était de 4,9 % en 2013, a pratiquement doublé en moins d’une décennie pour atteindre 7,6 % en 2021. Ces chiffres témoignent d’une véritable urgence sanitaire qui appelle à une mobilisation collective », a-t-elle laissé entendre..
Le diabète, a expliqué Dr Ouédraogo, est une maladie métabolique chronique se traduisant par une élévation anormale du taux de sucre dans le sang, due à une insuffisance ou à une mauvaise utilisation de l’insuline. Cette affection, selon elle, silencieuse dans ses débuts, peut provoquer à long terme de graves complications cardiovasculaires et rénales. Parmi les signes précurseurs figurent une soif excessive, des mictions fréquentes, une faim inhabituelle et une perte de poids inexpliquée.
Elle a affirmé que pour réduire les risques, il est essentiel d’adopter une bonne hygiène de vie. « L’alimentation équilibrée, la pratique régulière d’une activité physique, la réduction de la consommation d’alcool et la limitation des repas trop gras, sucrés ou salés demeurent les moyens les plus efficaces de prévention. La lutte contre le diabète repose avant tout sur la sensibilisation et la responsabilisation individuelle », a fait savoir Dr Olivia Ouédraogo.
En prélude à la célébration officielle du 14 novembre, plusieurs activités sont programmées à Ouagadougou. Dès le 13 novembre, des séances de dépistage gratuit seront offertes au grand public. Le lendemain, une campagne spéciale ciblera les Forces de défense et de sécurité ainsi que les Volontaires pour la défense de la patrie à la Place de la Nation. La cérémonie officielle se tiendra le même jour à partir de 7 heures, avec une marche, une séance d’aérobic et une conférence sur le thème « Diabète et bien-être », prévue au Camp Guillaume Ouédraogo.
Selon la cheffe de projet prévention et appui aux organisations de la société civile à Santé Diabète Burkina, Dr Josiane Bouda, cette célébration vise avant tout à rappeler que le diabète, bien qu’en expansion, peut être évité ou mieux contrôlé grâce à la prévention, au dépistage précoce et à l’adoption de comportements de vie plus sains.
Wamini Micheline OUEDRAOGO






















