Après avoir aboli la peine de mort en 2018, le Burkina Faso ressort la peine capitale des tiroirs de l’histoire et l’adopte en Conseil des ministres. Depuis dix ans, le Burkina Faso vit une guerre imposée, commandée et commanditée à distance par des sponsors de la haine et entretenue par des marionnettes endoc-trinées, prêts à tuer pour une prime en dollar ou en euro. Cela fait dix ans que cette guerre sévit dans notre pays à ciel ouvert, sous le regard écarquillé de satellites de pays dit amis dont les informations recueillies
sont exploitées à des fins hégémoniques avec le cynisme d’entretenir le chaos pour mieux nous imposer la férule de leur diktat.
Depuis dix ans des hordes de bandits écument nos terres, massacrent nos populations et narguent l’autorité centrale, sans revendications valables, sans la moindre proposition constructive pour un règlement paisible de la crise ; sans qu’on ne sache exactement qui nous attaque, pourquoi sommes-nous attaqués et jusqu’à quand continueront-ils de nous attaquer avec à la solde des morts. Pendant ces dix ans, le pays des hommes intègres s’est battu presque seul, presqu’à mains nues, malgré l’existence de partenaires dit historiques, plus développés, plus riches mais dont la présence a fait défaut dans la détresse du peuple burkinabè.
Face à l’ennemi parfois plus armé, plus informé et plus aguerri,le Burkina Faso ne pouvait même pas s’armer avec son propre argent. Entre humiliation et déni de notre souveraineté, de lointains maîtres à penser d’antan ont décidé de sceller notre destin en s’opposant à notre volonté de nous équiper pour mieux faire face au péril terroriste. Pendant ces dix ans, des Burkinabè ont collaboré avec l’ennemi, saboter les plans de riposte, trahi des secrets défense et jeté en pâture leurs propres concitoyens dans la nasse des prêcheurs du mal. Oublions les connivences et autres complicités avérées ; passons sous silence les complots ourdis, tricotés non loin de chez nous et fermons les yeux sur tout ce qui saute à l’ceil.
Le Burkina Faso est un miraculé de l’histoire de la tentative de sa suppression le 5 septembre 1932 par un décret français et le partage de son territoire entre la Côte d’Ivoire, le Soudan francais, actuel Mali et le Niger. Il a fallu la mobilisation des dignes fils de ce pays pour que le 4 septembre 1947 ce qui était barré ne le fût plus. Depuis dix ans, le projet de suppression de notre patrie resurgit sous le sceau du terrorisme pour nous soumettre à la volonté de l’impérialisme. C’est contre tous ces méfaits que la peine de mort est adoptée, parce que notre devise prône la mort pour échapper à la honte. Cette peine ne concerne donc pas le digne Burkinabè, parce que le vrai Burkinabè aime sa patrie et est prêt à mourir pour elle.
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr





