
La Coordination nationale de lutte contre la fraude a organisé une conférence de presse, mardi 11 novembre 2025, à Ouagadougou, pour présenter un important lot de produits prohibés saisis.
Le 10 novembre 2025, sur la base d’une dénonciation anonyme, une équipe de la Coordination nationale de lutte contre la fraude (CNLF) a saisi une importante quantité de produits frauduleux. 185 cartons d’amphétamines, 600 cartons de boissons énergisantes alcoolisées (Vody) et 8 sacs de cyanure constituent la teneur de cette saisine. Ces produits impropres à la consommation d’une valeur estimée à 180 millions F CFA ont été présentés à la presse, mardi 11 novembre 2025, à Ouagadougou.
A entendre le coordonnateur national de lutte contre la fraude, Mohamadi Compaoré, c’est au quartier Hamdalaye de Ouagadougou que des individus véreux ont stocké dans un immeuble à usage d’habitation, cette grande quantité d’amphétamines au mépris des textes qui gouvernent le secteur pharmaceutique au Burkina Faso. Il a, en outre, signifié que les sacs de cyanure saisis antérieurement seraient destinés à l’exploitation illégale des minerais. « Le cyanure sous certaines conditions et les amphétamines ne sont pas des marchandises. Ce sont des armes silencieuses de destruction massive contre la société. Au-delà de l’évitement fiscal que cette fraude induit, il y a aussi des conséquences néfastes sur la santé des populations », a-t-il prévenu.
Selon M. Compaoré, le lieu de stockage d’un produit, à savoir l’immeuble, prouve que les fraudeurs, pour échapper à la répression, usent de tous les moyens. Il a également mentionné que chaque fraudeur pris en flagrant délit doit savoir qu’aucune cachette n’est assez sûre pour échapper à la loi. « Derrière chaque produit frauduleux, il y a un risque mortel ; et derrière chaque saisie, il y a une vie potentiellement sauvée », a soutenu M. Compaoré.
A son avis, ces fraudeurs ont franchi la ligne rouge, en dissimulant du poison dans les quartiers. « Nous les traquerons sans relâche », a-t-il promis.
Il a, par ailleurs, assuré que la CNLF arrive toujours à dénicher la contrebanque, grâce à l’efficacité du renseignement, au professionnalisme des hommes et à la bonne collaboration de la population. C’est pourquoi, il a saisi l’opportunité pour féliciter toutes les équipes et les inviter à maintenir cette vigilance pour la sécurité du Burkina. M. Compaoré a lancé un appel vibrant à dénoncer la fraude sous toutes ses formes. « La fraude se nourrit de la cupidité des fraudeurs, mais aussi de la complicité de certains individus », a-t-il dit, concluant que les investigations se poursuivent dans le but d’identifier les véritables auteurs de ces actes criminels et leurs complices afin qu’ils subissent toute la rigueur de la loi.
Adama SAWADOGO
























