Lutte contre le charbon bactéridien : Les acteurs du Centre-Nord affûtent leurs armes

Le ministère des Ressources animales et halieutiques, a organisé un atelier régional de sensibilisation et d’information des acteurs du Centre-Nord impliqués dans la gestion des foyers de charbon bactéridien, le mercredi 8 novembre 2017 à Kaya. 
Une centaine de participants issus de l’administration générale, des collectivités territoriales, des services techniques, des autorités coutumières et religieuses, des structures des éleveurs et des partenaires techniques et financiers ont pris part à cet atelier régional de sensibilisation et d’information des acteurs du Centre-Nord, impliqués dans la gestion des foyers de charbon bactéridien. L’objectif visé est de sensibiliser et d’informer ces participants sur les effets néfastes du charbon bactéridien en vue de leur implication effective dans la lutte contre le charbon bactérien. Pour atteindre cet objectif, quatre communications ont été développées. Il s’agit de «Généralités sur la maladie», du «Projet de contrôle du charbon bactérien au Burkina Faso », de la «Situation de la maladie et les stratégies de contrôle» et de la « Présentation du concept ‘’One health’’». Selon le directeur général des services vétérinaires, Dr Joseph Savadogo, cet atelier a été organisé afin de sensibiliser et d’informer davantage les populations à cette maladie. « Dans notre pays, la maladie (charbon bactéridien) sévit de façon enzootique.
Dans les 13 régions, on constate par-ci, par-là, des foyers de cette maladie. C’est pourquoi, nous tenons à sensibiliser le maximum de gens et demander à ces derniers de constituer des relais pour atteindre le maximum de population par rapport à cette maladie », a-t-il dit. Il a souhaité que les participants puissent adopter les conseils et les informations reçus en les relayant sur le terrain. Pour le secrétaire général de la région du Centre-Nord, Abdoulaye Zèba, le charbon bactéridien constitue un problème de santé publique car elle est une maladie très grave commune à l’homme et à l’animal. A l’en croire, la contamination chez l’homme se fait par la consommation d’animaux infectés ou par inhalation des spores et par contact des produits d’animaux infectés tels que la viande, la laine et le cuir. «Au Burkina Faso, cette maladie sévit de façon enzootique depuis plusieurs années. Les derniers cas du foyer datent du mois d’avril 2017 notamment dans la région des Hauts-Bassins et du mois de mai 2017 à Bousséra dans la région du Sud-Ouest où elle a occasionné respectivement la mortalité de 71 bovins et 5 pertes en vies humaines», a-t-il soutenu. Il a invité les participants à des échanges fructueux afin d’améliorer la gestion des foyers de charbon bactéridien et par ricochet, contribuer à un meilleur contrôle de la maladie au Burkina Faso.
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Timothée SOME

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