Le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, a reçu en audience une délégation du Zonta club du Burkina Faso, le mercredi 5 février 2020 à Ouagadougou.
Une centaine de femmes du Zonta club du Burkina, conduite par la Première dame du Faso, Sika Kaboré, s’est rendue à l’Assemblée nationale, le mercredi 5 février 2020 pour remettre un document de plaidoyer au président Alassane Bala Sakandé. Le contenu du texte émane des recommandations d’un panel, organisé le 19 novembre 2019, à l’occasion du 100e anniversaire du club sous le thème : « Les violences faites aux femmes et aux jeunes filles : Etats des lieux et perspectives au Burkina Faso ». Le document remis au chef du parlement a été élaboré par des associations féminines, en collaboration avec le ministère en charge de la femme. Il contient des propositions visant à réduire les violences faites aux femmes et aux filles. Selon l’épouse du chef de l’Etat, le club Zonta du Burkina Faso a demandé au président Sakandé de porter haut ce plaidoyer auprès de ses pairs sur le plan international. Aussi, a-t-elle précisé, le document en adoption prend en compte le nouveau code des personnes et de la famille qui fixe désormais un âge matrimonial pour tous les sexes conformément aux règles internationales et la révision de la loi n°061 -2015/CNT du 6 septembre 2015 portant sur la prévention des violences à l’égard des femmes, des filles et de la prise en charge des victimes.
« Selon les données de l’enquête démographique de 2010, près de 4 femmes sur 10 ont déclaré avoir subi de violences sexuelles de la part d’un partenaire ou du conjoint au cours de la vie ; 30% ont subi également de violences sexuelles dès l’âge de 13 ans ; 64% de 15 à 49 ans ont connu des violences sexuelles à un moment de leur vie et 34% de femmes enceintes endurent diverses formes d’agressions », a-t-elle soutenu. Le président de l’Assemblée nationale, qui a dit avoir pris note des recommandations contenues dans le document, a rassuré les femmes que leurs préoccupations vont être transmises au bureau de l’Assemblée nationale. « Selon la constitution, il y a trois possibilités pouvant conduire à l’adoption d’une loi, notamment l’initiative gouvernementale, citoyenne et parlementaire. En ce qui nous concerne, nous sommes prêts pour vous accompagner en tout état de cause », a-t-il fait savoir.
Oumarou RABO