Mode: le styliste Sorobis souhaite « Nii wongo » aux Afrodescendants

Les Afrodescendants ont apprécié positivement leur participation à cet évènement.

En marge du séjour des Afrodescendants au Burkina Faso, le styliste américain d’origine burkinabè, Issa Sorogo alias Sorobis a organisé une soirée dénommée : « Nii wongo », le mardi 4 novembre 2025 à Ouagadougou, afin de faire le branding de la culture burkinabè auprès des visiteurs.

Originaire de la ville de Tenkodogo au Burkina, Issa Sorogo, connu aujourd’hui sous le nom de Sorobis est le tout premier mannequin du Burkina, ancien Haute-Volta. Primé lors de la Semaine nationale de la culture (SNC) par le Président Thomas Sankara en 1986, il est pris d’une volonté de promouvoir la culture africaine à travers le monde. Devenu styliste, il parcourt les quatre coins du globe en vue de faire rayonner la culture africaine. Son dernier exploit est son défilé au festival de Cannes qui a suscité une vive admiration des participants. Habité par une véritable fibre panafricaniste, le styliste Sorobis a été animé d’une grande joie lorsqu’il a été informé de la visite des Afrodescendants au pays de Thomas Sankara.

Impossible donc pour lui de rester en marge d’un tel évènement historique. C’est pourquoi, résidant aux Etats- Unis, il a décidé de faire le déplacement en vue de prendre part à l’évènement. « Quand on m’a dit qu’ils venaient ici, je me suis dit qu’il fallait absolument que je fasse quelque chose », a-t-il confié. En tant que styliste, il a choisi de marquer sa participation à travers une soirée culturelle.

Dénommée : « Nii wongo », cette activité qui a eu lieu, le mardi 4 novembre 2025 à Ouagadougou avait pour objectif selon Issa Sorogo de souhaiter non seulement la bienvenue aux Afrodescendants sur la terre de leurs aïeux, mais aussi de leur faire découvrir la mode africaine. C’est pourquoi, un défilé de la collection « pèle-mêle » du styliste, faite essentiellement à base de tissus
burkinabè comme le Faso Dan Fani et le Koko Dunda a été présenté aux convives.

« C’était magique »

Lors du défilé, le styliste Sorobis a présenté sa collection « pèle-mêle » qui avait fait sensation au festival
de Cannes.

Par ailleurs, en vue de permettre aux Afrodescendants de se sentir davantage africain, l’occasion leur a été donnée de participer au défilé en tant que mannequin. « C’est une opportunité pour eux de vivre une expérience unique dans des tenues burkinabè et d’apprécier ce que nous avons dans notre pays », a déclaré le styliste.

Joseph Champagne fait partie de ceux qui ont participé au défilé. Paré d’un ensemble en Faso Dan Fani de la collection « pèle mêle », il a défilé sous les applaudissements du public. « C’était tout simplement magique. Le Burkina est magnifique », s’est-il exclamé à la fin de son passage. Après avoir découvert récemment, grâce à un test ADN, qu’il a des origines « bissas », le jeune Champagne se sent plus que jamais en connexion à sa terre natale.

« Ma venue ici m’a permis de me sentir Burkinabè », a-t-il confié. L’attachement du jeune scientifique à la terre burkinabè est si grand qu’il entend s’y installer en vue de développer sa marque de produit contre les moustiques. « Depuis que je suis là, je n’ai rien vécu de tout ce qui se raconte sur la guerre », a-t-il déclaré.

Cette soirée n’aurait pas été possible, selon Sorobis, sans des partenaires qui ont accepté d’accompagner l’initiative. Il s’agit notamment de CGE immobilier et Vista Bank qui ont joint leur image à la cérémonie. Issa Sorogo a aussi traduit sa reconnaissance à la première responsable du
Jardin des saveurs qui a mis à leur disposition son restaurant pour accueillir l’évènement.

Nadège YAMEOGO

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