
La Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) a animé une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur les nouvelles mesures prises par le ministère de la Sécurité relatives à la réarticulation du contrôle routier, mercredi 24 septembre 2025 à Ouagadougou.
A la suite du communiqué du ministre de la Sécurité en date du 9 septembre 2025 sur les nouvelles dispositions prises pour le contrôle routier, la Coordination nationale de contrôle des forces de police (CONACFP) était face à la presse, mercredi 24 septembre 2025 à Ouagadougou pour donner des explications relatives à ces orientations. Selon le coordonnateur national, le colonel Kanou Coulibaly, une prolifération des postes de contrôle a été constatée sur les axes routiers. Au mois de novembre 2024, il a déclaré que 385 postes de contrôle ont été recensés contre 93 répertoriés en 2022, soit une hausse de 413,98%.
Au regard des pertes de temps causés par la pléthore de ces postes de contrôle routier et la persistance des pratiques anormales, le ministre de la Sécurité, aux dires du coordonnateur national de contrôle des forces de police, a donné des orientations fermes
en vue d’une meilleure réorganisation. Ainsi, pour la période du 15 septembre au 14 octobre 2025, 40 postes de contrôle sur 15 axes principaux du territoire national sont reconnus. Parmi ces postes, a précisé M. Coulibaly, neuf vont effectuer des contrôles sécuritaires tandis que les autres seront assujettis au contrôle mixte. « Tout autre poste est considéré comme illégal.
Ce dispositif sera modulable mensuellement à partir du 15 septembre 2025 en fonction des besoins du moment », a-t-il indiqué. Au cours des échanges, il a annoncé que le contrôle d’identité des passagers dans les postes de contrôle va s’effectuer désormais à l’intérieur des cars. Par ailleurs, le coordonnateur national a souligné qu’aucun frais ne doit être perçu pour l’enregistrement des passagers et des véhicules à la frontière. « Toute tentative de monnayer un passage est considérée comme une dérive grave qui ne devrait pas être tolérée », a-t-il prévenu.
Comment distinguer les nouveaux postes réglementaires des autres points de contrôle improvisés ? Quelles garanties existent pour assurer que les agents travaillent correctement et respectent la réglementation ? En réponse à ces interrogations des journalistes, le colonel Coulibaly a précisé qu’une liste officielle des postes a été définie et validée par les autorités compétentes. Elle a été communiquée aux associations de transporteurs et de chauffeurs afin d’être diffusée. « Les postes sont généralement situés à l’entrée des grandes agglomérations du pays.
Les postes frontaliers, eux, relèvent d’un autre dispositif et ne sont pas concernés par ces contrôles occasionnels », a-t-il dit. Sur la question des inquiétudes soulevées concernant la légitimité des agents sur le terrain et les risques de corruption, M. Coulibaly a rappelé que des mesures disciplinaires existent. Toutefois, il a rappelé les populations à prendre les dispositions avant le voyage pour éviter les blocages ou sanctions.
Oumarou RABO