Développement industriel au Burkina Faso: l’ANCF en prospection à Gaoua

En recevant la délégation de l’ANCF, le gouverneur de la région du Djôrô, Siaka Barro, a souligné l’importance de l’industrialisation pour le développement de la région.

L’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF), structure rattachée à la Présidence du Faso, était en mission de prospection à Gaoua, le lundi 22 septembre 2025, dans le but d’identifier un site pour l’implantation d’une zone industrielle dans la cité de Bafudji. La délégation a visité un terrain situé dans le secteur 7 (Tonkar) et a échangé avec les acteurs du foncier.

Le gouvernement envisage l’implantation d’une zone industrielle à Gaoua, conformément à la vision présidentielle d’industrialiser toutes les régions du Burkina Faso. L’Autorité nationale de coordination du foncier (ANCF) a conduit, le lundi 22 septembre 2025 à Gaoua, une mission de prospection sur un site de 55 hectares situé au secteur 7 (Tonkar). L’objectif est d’évaluer l’espace destiné à accueillir une zone industrielle dans la cité de Bafudji dans la région du Djôrô.

Cette initiative répond aux instructions données par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, lors de la rencontre avec les forces vives à Manga, le 14 juin 2025. En amont, la mission a été reçue en audience par le gouverneur de la région du Djôrô, Siaka Barro. Celui-ci a souligné l’importance de l’industrialisation pour le développement de la région. « La présence de l’ANCF à Gaoua est une étape importante pour sécuriser le site et permettre aux opérateurs économiques d’investir dans la région. L’industrialisation est une priorité pour le développement endogène et la création d’emplois locaux », a déclaré le gouverneur.

Il a estimé que l’industrialisation de Gaoua permettra de dynamiser l’économie locale, de créer des emplois, de réduire le chômage et de renforcer la contribution endogène au développement du Burkina Faso. Pour Siaka Barro, la région dispose d’un fort potentiel minier, agricole et culturel qui peut être transformé en richesse concrète grâce à une planification rigoureuse et à l’implication des acteurs publics et privés.

A l’en croire, les opérateurs économiques attendent un cadre sécurisé pour installer leurs unités industrielles. « La sécurisation foncière est donc une étape cruciale pour concrétiser la vision du président du Faso et faire de Gaoua un véritable pôle industriel », a conclu le gouverneur. Par la suite, la délégation a échangé avec les structures techniques régionales en charge du foncier pour faire le point sur la disponibilité et l’état du site envisagé pour accueillir les futures unités industrielles.

Constat sur le terrain

Après les échanges, la mission s’est rendue sur le terrain pour constater l’espace réservé à la zone industrielle. Selon le directeur régional en charge de l’urbanisme et de l’habitat, Kader Abdoul Sawadogo, le site situé dans le secteur 7 de Gaoua couvre environ 55 hectares, conformément au schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme. Le constat sur le terrain révèle une occupation partielle par des habitations spontanées, estimée à environ 30 % de la superficie prévue.

« Aujourd’hui, nous constatons une occupation progressive du site par des habitations à usage résidentiel. Cette dynamique se poursuit avec de nouvelles constructions qui apparaissent çà et là », a-t-il déploré. Avant d’ajouter que depuis l’adoption du schéma directeur, une mesure conservatoire est appliquée qui consiste à n’autoriser que les demandes conformes à la vocation industrielle. « Les autres occupations, principalement des habitations spontanées ne peuvent légalement obtenir de titre d’affectation sur ce site », a précisé le directeur régional.

Dans l’immédiat, il a annoncé la suspension du traitement de tout nouveau dossier non conforme. Ce, dans le but, d’attendre les orientations issues de la mission de prospection. « Cela permettra à l’Autorité nationale de coordination du foncier de définir la suite à donner et de renforcer la sécurisation effective de la zone », a fait savoir M. Sawadogo. Le directeur des opérations de l’ANCF, Boroma Traoré, a rappelé l’importance
de cette prospection.

« La colonisation partielle observée traduit un décalage entre les prévisions initiales et le temps nécessaire à la réalisation des projets de l’Etat », a-t-il affirmé. Pour lui, la colonisation des habitats spontanés ne remet pas en cause ce projet. « Nous restons globalement satisfaits », a-t-il laissé entendre. Au terme de cette visite, M. Traoré a annoncé la production d’un rapport qui va permettre la sécurisation complète du site et la poursuite du processus de mise en place d’une zone industrielle au profit de la région du Djôrô.

Boudayinga J-M THIENON

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