Organisation des comités locaux de dialogue : le gouvernement adopte un décret

Le Conseil des ministres s’est tenu, mercredi 13 avril 2022, sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo. Plusieurs dossiers ont été examinés dont la création et le fonctionnement des Comités locaux de dialogue, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Dans la dynamique de lutte contre le terrorisme, le gouvernement a initié des cadres de dialogue avec les groupes armés. Cette initiative a été actée à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu, mercredi 13 avril 2022, sous la présidence du chef de l’Etat, Paul-Henri Sandaogo Damiba. En effet, selon le ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo, un décret portant organisation, fonctionnement et attributions de la Coordination nationale des comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix a été adopté. Il a expliqué que ces comités locaux de dialogue pour la restauration de la paix sont des structures endogènes chargées de conduire le dialogue avec les groupes armés, en rupture avec la Nation.

« L’objectif est de parvenir à une mise en œuvre des mécanismes permettant la conduite du processus de dialogue, en réponse au besoin légitime et pressant d’un retour de la paix au Burkina Faso », a précisé Lionel Bilgo. Et le ministre d’Etat, chargé de la Réconciliation nationale et de la Cohésion sociale, Yéro Boly, de souligner que « ce n’est pas l’Etat qui négocie ». Selon lui, il ne s’agit pas de négociation, mais d’acteurs locaux qui négocient avec les fils du Burkina Faso. Estimant que de nombreux combattants dans les groupes armés sont des Burkinabè, a-t-il dit, il est apparu cette nécessité de dialogue avec eux. « Nous allons accompagner ce processus pour faire en sorte que partout où il y a du succès, des jeunes Burkinabè, jadis dans des situations de conflits armés avec la Nation, puissent revenir pour être réinsérés dans le tissu social, être appuyés pour retrouver des activités sociales de façon à quitter la violence », a déclaré M. Boly. Pour lui, il est du devoir du gouvernement de saisir cette opportunité pour encourager toute initiative de dialogue endogène qui doit aboutir à un apaisement et à un retour de la paix.

Par ailleurs, le ministre en charge des questions religieuses et coutumières, Issaka Sourwema, a indiqué que le chef de l’Etat a donné des orientations pour que dans l’unité, dans la solidarité, les Burkinabè puissent, ensemble, prier pour le pays. « Chacun à son niveau peut invoquer le Seigneur, rentrer en communion avec Dieu à sa manière. Chacun dans sa religion, avec le Créateur peut prier pour que la paix revienne dans les cœurs », a expliqué M. Sourwema.

La question de la Maitrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin (MOAD) a fait aussi l’objet d’échange à ce Conseil des ministres. En effet, selon le porte- parole du gouvernement, au titre de la Primature, il a été adopté un décret pour l’arrimage de la Maitrise d’ouvrage de l’aéroport de Donsin au ministère du Transport, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière. Cette décision devra permettre une bonne exécution du projet. Car, le ministère en charge des transports, selon le chef de ce département, Mahamoudou Zampaligré, dispose de techniciens nécessaires pour la mise en œuvre de ce projet. Au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, un décret portant condition d’installation, composition, organisation, attribution et fonctionnement des délégations spéciales dans les collectivités territoriales a été adopté. De l’avis de Lionel Bilgo, il s’agit de combler les insuffisances et les difficultés constatées et de faciliter la mise en place et le fonctionnement des délégations spéciales.

Au titre du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, il a été adopté un décret portant organigramme-type du département ministériel. Ce décret, à entendre le porte-parole du gouvernement, permet une meilleure organisation institutionnelle des ministères et une cohérence de l’organisation administrative avec les effets induits du budget-programme.

Soumaïla BONKOUNGOU

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