Patrimoine culturel: vers l’adoption d’un plan sous régional de gestion en temps de crise

Le représentant du ministre chargé de la Culture, Pazouknam Jean Baptiste Ouédraogo, a invité les acteurs à unir leurs forces pour anticiper les crises.

Les responsables des musées de la sous-région se réunissent les 3 et 4 novembre 2025 à Ouagadougou en atelier en vue de finaliser et d’adopter le plan sous régional de gestion du patrimoine culturel en temps de crise.

Les membres des comités nationaux de la sous-région du conseil international des musées (ICOM) sont à la recherche de solutions pour préserver le patrimoine culturel dans un contexte marqué par les crises diverses. A cet effet, un projet de plan commun de gestion a été élaboré. Les 3 et 4 novembre 2025, des acteurs du domaine venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo vont peaufiner et adopter ce document commun portant plan d’urgence sous régional de gestion du patrimoine culturel en période de crise.

Pour le directeur général du musée national du Burkina, Sabari Christian Dao, par ailleurs président du comité national ICOM-Burkina, le plan d’urgence sous régional de gestion du patrimoine culturel en période de crise est un point de départ, un outil de travail collectif que chaque pays doit s’approprier. Car, a-t-il indiqué, la protection du patrimoine est une responsabilité partagée et requiert un engagement de tous les acteurs. Il a rappelé que la sous-région traverse des crises d’insécurité et de catastrophe qui affectent les communautés et menacent le patrimoine.

Le directeur général du musée national du Burkina, Sabari Christian Dao souhaite que ce plan soit un outil de travail collectif qui sera approprié par chaque pays.

« Il est important donc que chaque pays travaille à développer des programmes de formation et de renforcement des capacités à l’endroit des acteurs, des Forces de défense et de sécurité et des représentants des collectivités locales. Il s’agit au final, de faire du patrimoine, un facteur de paix et de développement durable »,
a poursuivi M. Dao.

Quant au directeur général du musée national de Niamey, Abdouramane Gabidan, il a souligné que ce plan régional était nécessaire. Car, les pays partagent les mêmes réalités et défis en matière de protection du patrimoine culturel. Pour lui, c’est en mutualisant les efforts que les acteurs culturels pourront préserver cet héritage en vue de le léguer aux générations futures.

Le représentant du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pazouknam Jean Baptiste Ouédraogo, a regretté le fait que le patrimoine soit mis à rude épreuve par les crises sécuritaires, les catastrophes naturelles et les conflits armés. « Ces fléaux ébranlent nos communautés et mettent en péril nos biens culturels, parfois jusqu’à leur perte irréversible », a-t-il déploré. C’est pourquoi, il a invité les acteurs de l’espace ouest-africain à unir leurs forces pour anticiper et répondre efficacement aux crises.

Adama SEDGO

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