Personnels féminins militaires et paramilitaires : à l’école de nouveaux réflexes professionnels

Le conseiller technique du ministre en charge de la défense nationale, le colonel-major Hamado Dabré (milieu): « l’initiative de la Gendarmerie nationale d’organiser cet atelier est à louer ».

La Gendarmerie nationale a organisé un atelier de formation au profit des personnels féminins militaires et paramilitaires sur le thème : « Au-delà du métier des armes, être femme », le jeudi 15 décembre 2022, à Ouagadougou.

La Gendarmerie nationale veut aider les personnels féminins militaires et paramilitaires à concilier leur statut de femme avec celui du métier des armes. A cet effet, elle a initié, le jeudi 15 décembre 2022 dans la capitale, une formation au profit de cette catégorie des corps militaires et paramilitaires sur le thème : « Au-delà du métier des armes, être femme ». Au cours de l’atelier, trois modules ont été développés par des spécialistes.

Il s’agit de la santé sexuelle et reproductive, des modèles de femmes par des femmes modèles, et au milieu des « loups ». Pour le conseiller technique, le colonel-major Hamado Dabré, représentant le ministre d’Etat, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, l’initiative de la Gendarmerie nationale en organisant cet atelier est à louer. A son avis, ce cadre vise d’une part, à améliorer les conditions de vie des personnels féminins des corps militaires et paramilitaires et d’autre part, à renforcer leurs capacités à concilier l’état de femme au métier des armes.

A entendre le représentant du ministre en charge de la défense nationale, la présence des femmes au sein des institutions militaires et paramilitaires présente plusieurs avantages. Cependant, a-t-il déploré, ces femmes font face quotidiennement à des difficultés telles que des problèmes d’intégration, d’harcèlement et des soucis dans l’exécution des services pendant la période de la maternité. Le président du comité d’organisation de l’atelier, le lieutenant-colonel William Combary, a confié que cette formation fait suite à des échanges avec le personnel féminin de la gendarmerie.

« Nous avons senti un besoin de communiquer davantage dans le sens de renforcer leurs capacités. D’où cette formation que nous avons jugée utile d’étendre aux autres corps militaires et paramilitaires », a-t-il justifié. Selon le médecin-commandant Béatrice Béréhoudougou/Naré, la santé sexuelle et reproductive a un impact sur la carrière militaire. Voilà pourquoi, a-t-elle insisté, le thème nous interpelle énormément en ce qui concerne l’épanouissement de la femme sur le plan sexuel et familial.

Il s’agit, a-t-elle poursuivi, de montrer aux femmes comment planifier la carrière militaire en considérant la famille de sorte à être un bon militaire, une bonne épouse, une bonne femme et une bonne mère.

Au regard de l’intérêt des modules, le Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale (CEMGN), le lieutenant-colonel Evrard Somda, a exhorté la gent féminine à participer pleinement aux différentes communications pour être mieux outillée. Dans ce tourbillon de guerre contre le terrorisme, cette conférence est à saluer, a-t-il soutenu.

Le Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale a, en outre, lancé un appel aux participantes à saisir ce cadre pour renforcer la cohésion entre les entités des Forces de défense et sécurité (FDS). L’ambassadeur du Canada au Burkina Faso, Lee-Anne Hermann qui a coprésidé la cérémonie, a aussi salué l’initiative. Pour elle, le rôle de la femme dans les forces armées est très important pour la paix et pour garantir la sécurité au sein de la société.

Abdoulaye BALBONE

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