Le Président bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo, a annoncé, le lundi 3 mars dernier, sa candidature à l’élection présidentielle du 30 novembre 2025, à sa propre succession, pour un second mandat.
Le Président Umaro Sissoco Embalo est désormais candidat à la prochaine élection présidentielle dans son pays. Il a fait cette annonce à l’issue d’une tournée qui l’a conduit en Russie, en Azerbaïdjan et en France. « Je serai candidat, cela ne fait l’ombre d’aucun doute et je gagnerai au premier tour », a-t-il assuré, à sa descente d’avion, dans la matinée du lundi 3 mars 2025. Une déclaration qui ne vient pas apaiser le climat politique en Guinée-Bissau avec au cœur des débats la question du mandat présidentiel. En effet, le 11 septembre 2024, Umaro Sissoco Embalo a déclaré qu’il n’avait pas l’intention de se représenter à la tête de l’Etat à l’expiration de son mandat actuel. « Il a commencé à exercer son mandat à partir du 27 février 2020. Si son mandat est de 5 ans, comment peut-il y avoir des doutes sur le fait qu’il ait atteint la fin de son mandat, le 27 février 2025 ? », s’est interrogé un acteur politique du pays.
Par ailleurs, Umaro Sissoco Embalo a reconnu avoir « donné l’ordre d’expulsion de la mission de la CEDEAO » qui était à Bissau du 21 au 28 février pour tenter de trouver une solution aux divergences entre le pouvoir et l’opposition sur la date de fin du mandat du président. La dernière élection présidentielle a eu lieu en Guinée-Bissau en décembre 2019 et Sissoco Embalo l’avait remportée à l’issue du second tour.
Synthèse de Soumaïla BONKOUNGOU