
Le procès en appel de Amidou Tiégnan a repris, le vendredi 7 novembre 2025, devant la cour d’appel de Ouagadougou. Cette cinquième journée de l’affaire opposant le ministère public aux prévenus Tiégnan Amidou, Tarpaga Pétronille, Ouédraogo Salifou et Bayoulou Philippe a été consacré aux plaidoiries des avocats de la défense. Au cours de l’audience, le principal prévenu, Amidou Tiégnan, a exprimé son profond regret, demandé pardon au président du Faso et au peuple burkinabè.
La cinquième journée du procès en appel de l’affaire qui oppose Amidou Tiégnan et ses coaccusés au ministère de l’Action humanitaire et de la Solidarité a repris, le vendredi 7 novembre 2025. L’audience a été consacrée aux plaidoiries des avocats. En effet, les quatre prévenus (Tiégnan Amidou, Tarpaga Pétronille, Ouédraogo Salifou et Bayoulou Philippe) ont comparu successivement à la barre, chacun assisté par son conseil.
Le principal mis en cause a imploré la clémence de la Cour et du peuple burkinabè pour tous les faits commis. Selon lui, il n’a dit que la vérité, et ce, depuis le début du procès en première instance, comme en appel. Son ambition, loin de vouloir faire tomber d’autres personnes avec lui, est de contribuer à la manifestation de la vérité sur cette affaire. Au cours de leur plaidoirie, les conseils de Amidou Tiégnan sont revenus sur les éléments relatifs à la confirmation du jugement portant sur le détournement de 1 milliard 880 millions francs CFA.
Ils ont demandé à la cour de déclarer la demande de franc symbolique de l’Agent judiciaire de l’Etat (AJE) irrecevable, de revoir à la baisse les frais exposés et non compris dans les dépens, d’infirmer l’appel sur le point de la confiscation de tous les biens meubles et immeubles de M. Tiégnan, à concurrence du montant des amendes et des intérêts civils.
Regrets et pardon
Certains conseils ont également plaidé pour une réduction du quantum des peines prononcées par le premier juge ou pour l’octroi du sursis à leurs clients, tandis que d’autres ont demandé l’annulation pure et simple du jugement de premier ressort. Invités à prendre la parole en dernier, Amidou Tiégnan, et ses coaccusés ont exprimé leur repentance. Ils ont imploré la clémence de la Cour et demandé pardon au peuple burkinabè pour les actes à l’origine de la procédure judiciaire. Ils ont souhaité de la Cour, une seconde chance en confessant avoir tiré leçon de leurs agissements.
En ce qui concerne Amidou Tiégnan principal accusé, il a demandé pardon au Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, ainsi qu’au peuple burkinabè. Il a affirmé avoir pris conscience de ses erreurs durant sa détention, disant avoir compris qu’il pouvait accomplir beaucoup en exploitant ne serait-ce que 5 % de son potentiel. « J’ai investi dans ce pays. Je vous demande de me permettre de suivre mes investissements, qui pourraient m’aider à combler le vide créé », a-t-il ajouté. Il a conclu en ces termes : « Je regrette les actes que j’ai posés du plus profond de mon cœur. Et si reconnaître avoir dit la vérité revient à me faire porter le chapeau, je le regrette encore. Vivre dans le mensonge est pire que la prison. Raison pour laquelle j’ai dit la vérité.
Je demande pardon au président du Faso, qui lutte pour sortir le pays de la misère. Je demande pardon au président de la Cour d’appel. Je demande pardon au Procureur général. Je demande pardon aux membres de la Cour pour qu’ils m’accordent leur clémence. Je demande pardon au peuple burkinabè pour n’avoir pas accompli ma mission comme il se devait ». A l’issue des plaidoiries, le dossier a été mis en délibéré et le verdict sera rendu le mardi 18 novembre 2025, à partir de 9 heures.
Wanlé Gérard COULIBALY



















