Processus d’accréditation auprès du Fonds vert pour le climat : Les parties prenantes font le point sur l’état d’avancement

Les participants ont été invités à proposer des projets bancables au FVC, à même de hisser le Burkina Faso sur une trajectoire de développement à faible émission de gaz à effets de serre.

Le secrétariat exécutif du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso (SE-FVC/BF), en collaboration avec l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), organise, les 22 et 23 juin 2021 à Koudougou, un atelier de consultations nationales sur le processus d’accréditation d’entités d’accès directs auprès dudit fonds.

Les acteurs du Fonds vert pour le climat au Burkina Faso (SE-FVC/BF) échangent, les 22 et 23 juin 2021 à Koudougou, sur les principaux acquis du processus d’accréditation, de validation de notes conceptuelles et de réaffirmation de l’engagement du secteur privé dans la finance climat au pays des Hommes intègre. Ils vont, entre autres, faire le point sur l’état d’avancement du processus d’accréditation du Fonds d’intervention pour l’environnement (FIE) et de Coris Bank International (CBI) et renforcer les capacités des acteurs sur la mobilisation des financements climatiques.

Le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement et du changement climatique, Augustin Kaboré, a fait savoir que la lutte contre le changement climatique exige un engagement de l’ensemble des acteurs, qu’ils soient du public, des collectivités territoriales, de la société civile ou du secteur privé. Et il importe, à son avis, pour les pays en développement comme le Burkina Faso, de saisir toutes les opportunités liées à la finance climat, d’où la tenue de ces consultations nationales. Pour lui, celles-ci se tiennent dans le cadre du programme préparatoire ou « readiness programme », qui doit permettre au pays, de faire accréditer le FIE et CBI du FVC.

Issaka Ouédraogo, de l’Autorité nationale désignée du FVC, a, pour sa part, indiqué que le processus d’engagement des dossiers des deux entités que sont le FIE et CBI, poursuivront leur cours au niveau du FVC. « Parce qu’il faut avoir l’accréditation avant de pouvoir se positionner comme entité qui va gérer les ressources financières de cette institution », a-t-il clarifié. Il a ajouté que dès que les deux entités auront l’accréditation auprès du FVC, elles vont jouer le rôle d’intermédiaire financier au niveau national et gérer désormais les ressources que le fonds vert va mettre à la disposition du Burkina Faso, pour la mise en œuvre des projets climatiques. Pour M. Ouédraogo, les taux des différents prêts qui sont sur le marché international, sont des prêts avec des taux plus élevés.

Réduire les émissions

Pour le chargé de programme GGGI, Lamine Ouédraogo, le gouvernement burkinabé est déterminé pour que ces deux entités puissent être accréditées.

Alors qu’avec la finance climat, il a signifié que ce sont des taux concessionnels, avec des projets d’une certaine maturité, qui permettront aux investisseurs privés qui veulent s’engager dans les questions de résilience climatique et d’atténuation, d’avoir le temps d’investir et de contribuer à la réduction des émissions et renforcer la résilience des communautés. Le chargé de programme GGGI, Lamine Ouédraogo, a confié que le domaine du climat est prioritaire pour son institut et pour le cas du Burkina Faso, il s’est focalisé sur trois axes avec d’importants impacts sur le climat. Il s’agit de la question des villes vertes, le développement des éco-villages, le renforcement des capacités techniques, qui est une opportunité pour les acteurs nationaux, de maîtriser les grands concepts, en lien avec la lutte contre le changement climatique et la croissance verte, l’économie verte et le développement durable. Concernant l’enveloppe que pourrait avoir le pays des Hommes intègres, le chargé de programme a noté que le FIE a opté pour le niveau micro, c’est-à-dire des projets, dont le montant maximal pourrait avoisiner 5 milliards FCFA et CBI a inscrit pour des projets plus de 25 milliards F CFA. « Notre pays utilise des entités multilatérales lorsqu’il s’agit de la mobilisation de la finance climat, alors qu’en ayant ses propres entités d’accès directs, il aura la possibilité de soumettre des projets qui répondent exactement à ses priorités »,
a-t-il soutenu.

 Afsétou SAWADOGO

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