Projet d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba : 32 milliards francs CFA pour relancer la plaine de Douna et de Niofila

Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, a procédé, le vendredi 9 avril 2021 sur la plaine de Douna, au lancement officiel du projet d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba. C’était en présence des co-marraines de la cérémonie, Madjara Sagnon, ministre déléguée à la décentralisation, et Maminata Traoré, ministre déléguée à la recherche scientifique
et à l’innovation.

Le Projet d’aménagement et de valorisation de la plaine de la Léraba (PAVAL), vise à contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et à la réduction de la pauvreté dans la région des Cascades. Ainsi le PAVAL, selon le ministre en charge de l’agriculture, Salifou Ouédraogo, permettra d’accroître, sur une base durable, la productivité, les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ainsi que les revenus agricoles pour les producteurs. En sa qualité de représentant des acteurs des professions agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques, le président de la Chambre nationale d’agriculture (CRA), Moussa Koné, a estimé que le PAVAL vient à point nommé. Moussa Koné a, pour cela, exhorté les futurs bénéficiaires à s’approprier les activités du PAVAL en vue de l’atteinte des résultats attendus et une pérennisation des investissements. D’un coût total d’environ 32 milliards francs CFA, le financement du PAVAL est assuré par le groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) à hauteur de 21 milliards FCFA, le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) à hauteur de 5,4 milliards, le gouvernement burkinabè à hauteur de 4,5 milliards FCFA, et une contribution des bénéficiaires évaluée à environ 1,2 milliard F CFA. Avec une durée de vie de cinq ans, le PAVAL touchera directement plus de 9 000 bénéficiaires, dont 5 000 femmes. De façon indirecte, ce sont 50 000 personnes qui bénéficieront du PAVAL. Ce fut l’occasion pour Salifou Ouédraogo de traduire sa reconnaissance et sa gratitude à l’endroit des partenaires techniques et financiers, dont les « appuis constants » ont permis la mise sur pied de cet important projet.

Le PAVAL, un projet ambitieux et structurant

Les principales réalisations du projet sont la conduite d’une étude de faisabilité pour la création d’un agro pôle dans la région des Cascades, le prolongement du canal primaire sur une longueur de 8 km, la réalisation d’une digue de protection de 22 km, l’aménagement d’un périmètre irrigué de 1000 ha, et la réhabilitation du périmètre existant de 410 ha. Il faut ajouter aussi la construction de 20 aires de séchage, la construction de 13 magasins de stockage de riz et de maïs de 250 tonnes, la construction de 75 infrastructures de stockage d’oignon de 10 tonnes, la construction d’un comptoir d’achat, la construction d’un centre de promotion rurale, le financement de 300 microentreprises rurales, la mise à disposition à prix subventionnés de 2100 tonnes d’engrais, 72 tonnes de semences améliorées, 9 600 litres de pesticides homologués et des équipements agricoles à travers le financement de sous-projets d’accès aux marchés. Le ministre Salifou Ouédraogo a rassuré que la conception du PAVAL a suffisamment pris en compte les thématiques particulières comme la sécurité alimentaire et nutritionnelle, le développement des chaînes de valeur, l’emploi des jeunes et des femmes ainsi que leur autonomisation et le changement climatique.

A termes, le PAVAL cible la valorisation des eaux du barrage de Niofila permettant l’irrigation d’environ 1 400 ha et la mise en place de complexes d’infrastructures pour créer des micro pôles de développement susceptibles de booster l’économie locale. « En soutenant le développement des infrastructures structurantes, les interventions du gouvernement vont permettre, de renforcer la résilience des populations rurales à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et d’accroître la production agricole irriguée conformément aux orientations du pays », a dit Salifou Ouédraogo. Cela apportera un plus selon lui, à la transformation structurelle de l’agriculture dans la région des Cascades. Le ministre en charge de l’agriculture a rappelé que dans le cadre du PAVAL, et conformément aux accords de financement signés avec la BAD et le FIDA, le gouvernement a entamé depuis l’année 2019, l’aménagement d’un premier lot de 170 ha sur les
1 000 ha à aménager pour un coût total d’environ 3 milliards FCFA entièrement financés par l’Etat.

A l’attention des producteurs et productrices agricoles de la plaine de Douna/Niofila, le patron du département de l’Agriculture a déclaré que les dispositions sont prises sur instruction du Premier ministre, Joseph Marie Dabiré pour l’achèvement des travaux au cours de l’année 2021. A cet effet, un budget d’un montant de 1,3 milliard FCFA a été déjà dégagé. Aussi, il a annoncé la perspective de démarrage au cours de l’année 2021 des travaux d’aménagement de 600 ha entièrement financés par la BAD.

Mamadou YERE
AIB/ Comoé

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