Promotion de la transparence minière: le SP-ITIE sensibilise les acteurs de Gaoua

Les échanges ont permis aux participants de mieux comprendre le dispositif d’évaluation des acteurs.

Le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (SP-ITIE) a organisé, mardi 4 novembre 2025, à Gaoua, un atelier d’information et d’échanges sur le dispositif d’évaluation de la contribution des acteurs à la transparence dans le secteur extractif. L’activité s’inscrit dans la deuxième phase de la campagne nationale de sensibilisation initiée par le SP-ITIE.

Le Secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives du Burkina Faso (SP-ITIE) poursuit sa campagne nationale d’information et de sensibilisation. A travers cette campagne, le SP-ITIE entend instaurer une culture de transparence et de redevabilité dans le secteur minier burkinabè.
Selon le chargé d’études au SP-ITIE et chef de mission à Gaoua, Rasmané Ouédraogo, le dispositif d’évaluation des acteurs de la transparence dans le secteur extractif ne se limite pas à une seule localité.

« Pour cette phase, nous avons ciblé l’ensemble des localités accessibles du pays. L’objectif est de sensibiliser les populations et de constituer une base de données du public évaluateur. Cela permettra, en 2026, de lancer effectivement la campagne d’évaluation des acteurs », a-t-il déclaré. Après plusieurs localités, la campagne a marqué un arrêt à Gaoua, mardi 4 novembre 2025, pour renforcer la compréhension des acteurs locaux sur le processus de transparence dans la gestion des ressources minières.

Durant l’atelier, les participants ont alterné entre théorie et pratique. Ils ont découvert le questionnaire d’évaluation qui va servir de guide lors de la campagne, afin de se familiariser avec les outils et de mieux comprendre le processus. Les communications de la journée reposaient sur deux grandes présentations : le dispositif d’évaluation avec ses critères, indicateurs et méthodologie, pour expliquer sur quelles bases un acteur peut être bien ou mal noté ; et le guide d’évaluation, c’est-à-dire le questionnaire destiné au public évaluateur, en précisant qui sont les acteurs évalués et qui compose le public chargé
de les évaluer. Pour Rasmané Ouédraogo, cette approche va contribuer à renforcer la redevabilité des acteurs vis-à-vis des citoyens et à promouvoir une culture de transparence dans tout le secteur. « Nous souhaitons que les participants s’approprient pleinement les outils afin de jouer leur rôle de veille citoyenne lorsque la campagne d’évaluation démarrera en 2026 », a-t-il conclu.

Une initiative saluée

Le haut-commissaire du Poni, Bepampo Ouoba, a salué l’initiative du SP-ITIE et encouragé la participation citoyenne.

Pour le SP-ITIE, la sensibilisation des populations constitue une étape essentielle pour garantir la réussite du dispositif d’évaluation.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le haut-commissaire de la province du Poni, Bepampo Ouoba, a salué l’initiative du SP-ITIE qui, selon lui, vise à donner aux populations locales les moyens de s’impliquer davantage dans la gouvernance du secteur minier. « La transparence dans la gestion des affaires publiques est une préoccupation partagée par tous. Les acteurs du secteur minier doivent se donner les moyens d’être aussi transparents que possible », a-t-il déclaré. C’est pourquoi le haut-commissaire a invité les participants à une écoute attentive et à une participation active aux échanges.

Le premier responsable du Poni a rappelé que l’adhésion du Burkina Faso à la norme ITIE, en 2008, répond à une volonté politique d’améliorer la gouvernance du secteur extractif afin quecelui-ci contribue pleinement au développement durable. M. Ouoba a, par ailleurs, encouragé les participants à relayer « fidèlement » les informations auprès de leurs communautés. « C’est une belle opportunité offerte à nos populations pour participer activement à la gestion du secteur extractif », a-t-il souligné.

L’atelier de Gaoua a réuni les autorités administratives, des représentants des services déconcentrés, des organisations de la société civile, des chefs coutumiers et religieux, ainsi que des représentants des médias. Les échanges ont permis aux participants de poser leurs préoccupations et de mieux comprendre les contours du dispositif. Pour Mir Oussé, gestionnaire du site d’exploitation artisanale de Djikando, par ailleurs président de la coopérative des artisans miniers du Djôrô, cette démarche mérite d’être encouragée. « C’est une très bonne initiative, car elle permet aux populations de mieux comprendre ce qui se passe dans le secteur extractif. Les échanges vont nous aider à améliorer nos pratiques », a-t-il confié. Mir Oussé a également exhorté ses collègues à s’informer et à mettre en pratique les enseignements reçus.

Boudayinga J-M THIENON

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