Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, a échangé, le jeudi 13 août 2020 à Orodara, avec les forces vives de la province du Kénédougou. Au cœur des échanges, le chef du gouvernement a appelé les filles et fils à l’union et a également recueilli leurs préoccupations.
Le Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, termine sa tournée dans l’Ouest du Burkina Faso. Après les régions du Sud-Ouest, des Cascades et de la Boucle du Mouhoun, le chef du gouvernement séjourne dans la région des Hauts-Bassins les 13 et 14 août 2020. L’étape de la région des Hauts-Bassins a débuté dans la province du Kénédougou. En effet, Christophe Joseph Marie Dabiré a échangé, le jeudi 13 août 2020 à Orodara, avec les forces vives du Kénédougou. Durant plus de trois heures, le Premier ministre a échangé à bâtons rompus avec les filles et fils de la localité. Ces échanges se voulaient être « directs ». Le contact direct permet de se faire une idée de la sensibilité du cœur du pays sur un certain nombre de questions. M. Dabiré a appelé les filles et fils du Kénédougou à l’unité. « Nous devons travailler à construire un pays uni », a-t-il insisté. Pour lui, la cohésion sociale se construit au Kénédougou. D’où son invite aux populations à travailler à consolider cette cohésion. C’est pourquoi, il a exhorté les chefs coutumiers et religieux à être les pierres angulaires de cette cohésion sociale. Sur la question de la lutte contre le terrorisme, le Premier ministre a rendu hommage aux forces de défense et de sécurité qui, malgré le manque de moyens, se battent nuit et jour pour défendre le territoire. Par ailleurs, il a salué les « dozos » et les volontaires pour la défense de la patrie pour leur contribution dans la lutte contre le terrorisme. « La lutte contre le terrorisme n’est pas une affaire du Nord ni du Sahel. La question du terrorisme est une affaire de tous les Burkinabè », a-t-il souligné, invitant tous les Kénédougoulais à s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme.
Des préoccupations des Kénédougoulais
Coronavirus oblige, le chef du gouvernement les a invités à être vigilants et à toujours respecter les mesures- barrières. « Le jour que le coronavirus va entrer dans le Kénédougou, vous aurez du mal à le faire sortir », a-t-il prévenu. En ce qui concerne le développement économique et social, M. Dabiré a indiqué que le gouvernement travaille à satisfaire les populations. Mais, a-t-il souligné, le développement est un processus « dynamique et continu ». « Chaque jour qui passe, on pose une pierre pour consolider d’autres pierres », a-t-il soutenu. Malgré le terrorisme et la fronde sociale, le gouvernement a pu tirer son épingle du jeu. « Nous ne disons pas que tout est parfait mais nous disons que des efforts sont faits », a affirmé le Premier ministre. A la suite, les représentants des femmes, des élus locaux, des jeunes, des ressortissants, des industriels, des transporteurs, des commerçants ont, à tour de rôle, soumis à l’exécutif leurs préoccupations. Il s’agit, entre autres, des questions d’autonomisation des femmes, de construction d’infrastructures routières, sanitaires, de santé, sportives, de barrages, de retenues d’eau, de gares routières. Après avoir écouté
les préoccupations des Kénédougoulais, Christophe Joseph Marie Dabiré dit prendre « bonne note ». « Nous prenons acte des différentes préoccupations »,
a-t-il poursuivi, précisant n’être pas venu à Orodara pour faire des promesses. Avant sa rencontre avec les forces vives du Kénédougou, le Premier ministre s’est rendu dans la cour du chef de canton de Orodara, Ibrahim Traoré, pour une visite de courtoisie. Tout en remerciant le chef de canton dans la gestion d’un « incident malheureux » en 2019 à propos d’un accrochage entre policiers et populations, il l’a invité à toujours travailler à la consolidation du vivre-ensemble et de la cohésion sociale.
Boudayinga J-M THIENON
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