Relèvement communautaire au Sahel : le PCRSS-Burkina réalise un taux d’exécution physique de 42, 40% à mi-parcours

Le Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel-Burkina Faso (PCRSS-Burkina) a organisé, jeudi 31 juillet dernier, à Ouagadougou, sa première session ordinaire de l’année 2025 du comité de pilotage.

Le Burkina Faso traverse une crise sécuritaire qui perturbe la mise en œuvre de certaines activités et entraîne le déplacement de sites d’investissement dans plusieurs communes. Dans ce contexte, le Projet communautaire de relèvement et de stabilisation du Sahel-Burkina Faso (PCRSS-Burkina) a tenu, jeudi 31 juillet 2025, à Ouagadougou, la première session ordinaire de l’année de son comité de pilotage. L’initiative vise à soutenir le relèvement des communautés dans les zones cibles de la région du Liptako, à travers une approche régionale favorisant l’accès à des services et infrastructures socio-économiques intégrés, le développement des moyens de subsistance, l’aménagement du territoire ainsi que la collecte et la coordination de données régionales. Lancé en mai 2022 et financé par la Banque mondiale à hauteur de 75 milliards F CFA, le projet s’étend jusqu’en décembre 2026. Il couvre 29 communes des régions des Kuilsé, du Yaadega et du Liptako, zones touchées par la crise sécuritaire et humanitaire. Selon la représentante du président du comité de pilotage, Josiane Ouédraogo, l’exécution des activités en 2024 s’est déroulée dans un climat sécuritaire fragile, entraînant le déplacement de certains investissements vers d’autres sites. Cette session a pour objectif, selon elle, d’examiner et valider les documents cadres du projet, d’adopter les programmes annuels et de formuler des recommandations pour améliorer la mise en œuvre. Mme Ouédraogo a indiqué que le PCRSS-Burkina a enregistré, au premier semestre 2025, un taux d’exécution physique de 42,40 % et un taux d’exécution financière de 14,33 %, malgré la validation tardive du programme d’activités. Elle a précisé que le projet soutient également les Personnes déplacées internes (PDI) et réalise des infrastructures éducatives et sanitaires au bénéfice des populations locales. « Au regard du contexte actuel, les actions menées ont permis d’améliorer les conditions de vie des bénéficiaires et de contribuer au développement de l’économie nationale », a-t-elle déclaré.

Un bilan satisfaisant

Elle a rassuré que, malgré les défis sécuritaires, le bilan de 2024 et celui à mi-parcours de 2025 restent globalement satisfaisants. Le coordonnateur du PCRSS-Burkina, Boulaye Sanogo, a présenté un bilan marqué par des avancées notables, malgré un contexte difficile. Selon lui, en 2024, le projet a permis la fourniture de services essentiels à 580 000 exploitants agricoles et l’appui de plus de 200 000 producteurs grâce à des services et biens agricoles. Il a indiqué que plus de 13 000 femmes ont également bénéficié d’un accès à l’eau potable. Pour l’année 2025, à mi-parcours, le taux d’exécution physique atteint plus de 42 % et le taux d’exécution financière dépasse 14 %. Il a déclaré que les réalisations ont concerné la construction d’infrastructures scolaires et sanitaires, la mise en place d’ouvrages hydrauliques, la distribution de semences, d’intrants agricoles, ainsi que la fourniture d’articles ménagers essentiels. M. Sanogo a indiqué que la mise en œuvre va se poursuivre avec l’ensemble des parties prenantes, en encourageant l’implication des bénéficiaires dans l’exécution et le suivi des investissements. Il a, par ailleurs, rappelé que la revue à mi-parcours, conduite en mars 2025 avec la Banque mondiale et le gouvernement, a conduit à l’extension de la zone d’intervention du projet. 5 nouvelles communes ont été intégrées, Boussou et Kalsaka dans la région de Yaadga, Boulsa et Mané dans la région de Kuilsé, ainsi que Bani dans la région du Sahel.

Abibata KARA

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