La direction régionale en charge de la jeunesse de l’Est a organisé, lundi 4 août 2025, à Fada N’Gourma et dans d’autres chefs-lieux de provinces de la région, une session de formation, au profit de 500 jeunes, sur l’idéologie de la Révolution progressiste populaire (RPP), proclamée solennellement le 1er avril dernier.
Pour expliquer le concept de la Révolution progressiste populaire (RPP) à la jeunesse des régions de la Sirba, de la Tapoa et du Gulmu et lui inculquer l’idéologie révolutionnaire afin qu’elle puisse porter et propager la cause de la Révolution partout, la direction régionale en charge de la jeunesse de l’Est a organisé, lundi 4 août 2025, à Fada N’Gourma et dans d’autres chefs-lieux de provinces, une session de formation au profit de 500 jeunes. Tenue sur le thème : « Révolution progressiste populaire : quelle orientation idéologique pour les jeunes ?», cette session a été l’occasion pour le Directeur régional (DR) chargé de la Jeunesse de l’Est, Moussa Tassembedo, de rappeler les bouleversements sociopolitiques dans le monde et l’histoire chronologique du Burkina Faso de 1960 à nos jours, mais aussi d’éclairer la lanterne des jeunes sur les concepts de néocolonialisme et de révolution, notamment. Pour lui, la révolution est une rupture radicale avec l’ordre établi et dont l’objectif est de transformer la société en profondeur. « C’est une rupture avec le passé, c’est un changement de paradigme et c’est l’émergence d’une nouvelle identité. C’est aussi l’instauration d’un système de gouvernance politique en phase avec les aspirations des masses populaires », a-t-il soutenu.
Les valets locaux de l’impérialisme, un danger
Par ailleurs, M. Tassembedo a expliqué aux jeunes que le caractère progressiste de la révolution renvoie à la modification qualitative des statistiques socioéconomiques et, en un mot, au progrès. Selon lui, toute révolution est progressiste par nature et la souveraineté économique en est le but. Quant à la dimension populaire de la révolution, a-t-il souligné, elle est caractérisée par une adhésion populaire à la dynamique. En outre, Moussa Tassembedo a indiqué que la RPP repose sur trois fondements. Il s’agit du « bastion idéologique » qui prône un système souverainiste, anti-impérialiste, panafricaniste, fédéraliste et progressiste ; du « fondement social et culturel » qui consiste à décoloniser les mentalités et à construire un modèle socio-culturel endogène et enfin de la « citadelle économique » basée sur la monnaie et la démographie, entre autres.
De l’avis du coordonnateur régional de la veille citoyenne de l’Est, Mamane Traoré, cette initiative des autorités dont l’objectif est d’expliquer les tenants et les aboutissants de la RPP aux jeunes est salutaire. Car, a-t-il dit, cela leur permettra de s’affirmer davantage et, ainsi, de donner de la force à la révolution. D’autant plus que, selon le DR Tassembedo, la RPP à l’image de la RDP d’août 1983, est foncièrement jalousée et combattue par les ennemis de la nation, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Sur cette liste de ceux qui rament à contre-courant du système, figurent, selon Moussa Tassembedo, les valets locaux de l’impérialisme et les opportunistes.
La jeunesse de l’Est et Faso Mebô
Pour le haut-commissaire du Gourma, Silas Nacanabo qui a présidé la session, l’idéologie progressiste et populaire est un appel intemporel à la dignité, à la conscience, à la responsabilité morale devant l’histoire, à l’action collective et au refus de la résignation, de la conspiration et de la trahison. Il s’est adressé aux jeunes en ces termes : « La RPP n’est pas une simple proclamation, elle est un comportement, un acte de rupture. L’idéologie de la RPP c’est la voie d’un peuple debout, maitre de son destin. C’est la valorisation du travail bien fait, c’est également l’engagement patriotique, la participation citoyenne, la mobilisation populaire … ». C’est le même appel à l’engagement patriotique et à la contribution aux initiatives présidentielles que le patron des « Wayiyans » de la région, Mamane Traoré, a lancé aux jeunes. En effet, il les a invités à se mobiliser pour participer activement à l’Initiative Faso Mêbo qui s’installe progressivement à Fada N’Gourma. « On peut ne pas avoir de l’argent pour participer à Faso Mêbo, mais on peut venir physiquement participer aux travaux ou sensibiliser les gens à adhérer à l’initiative », a-t-il noté. Les jeunes, pour leur part, se sont dit conscients des enjeux de la révolution. C’est le cas de Jacques Lompo qui s’est dit fier de la dynamique enclenchée par le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré. Il a promis de jouer pleinement sa partition, tout comme Afsatou Combary et Irène Lamoudi Ouoba qui ont pris l’engagement d’être des ambassadrices de la Révolution progressiste et populaire.
Joanny SOW
