Révolutionner les transports

Les Etats généraux des transports prennent fin, ce mercredi 3 mercredi 2025, après 72 heures de travaux, placés sur le thème : « Transports terrestres et maritimes et résilience dans un contexte de crise sécuritaire au Burkina Faso : états des lieux et perspectives ». Cette rencontre s’imposait, à un moment où le secteur des transports fait face à de nombreux défis. Les attaques terroristes enregistrées depuis une décennie ont affecté ce domaine, mais les acteurs ont continué à assurer les échanges et la mobilité à travers le pays. Cet environnement particulier n’occulte pas les problèmes structurels du secteur des transports, dont entre autres, des infrastructures parfois inadaptées, un parc automobile vieillissant, une insécurité routière entrainant régulièrement des morts et une professionnalisation à renforcer.

Si ces écueils ont été passés en revue, d’autres sujets de premier plan retiennent également l’attention des participants : les mécanismes de fixation des tarifs, la fiscalité appliquée au transport, la modernisation et la digitalisation des services. Les institutions publiques, le secteur privé, les syndicats, le monde académique et les communautés, parties prenantes à ces assises, ont la lourde responsabilité de faire des propositions qui vont révolutionner le secteur des transports, pour le bonheur des populations. La mise en œuvre de la Révolution progressiste populaire (RPP), sous la conduite du capitaine
Ibrahim Traoré, appelle également à des réformes dans ce domaine capital pour le développement socioéconomique du Burkina Faso.

De toute évidence, les transports facilitent la circulation des biens et des personnes, la création d’emplois et l’accès aux services et stimulent l’activité commerciale. Très attendues, les conclusions de ces Etats généraux devront permettre de jeter les bases d’une politique des transports moderne, inclusive, sécurisée et compétitive, au service du progrès national et de l’intégration régionale. Déterminé à faire du secteur des transports un véritable moteur de développement socioéconomique, en dépit du contexte sécuritaire difficile, le gouvernement burkinabè ne ménage aucun effort pour aller dans ce sens. Dans cette dynamique, l’exécutif va à n’en point douter opérationnaliser les propositions, qui vont sortir de ces 72 heures de réflexion sur le secteur des transports.

Ce qui permettra de renforcer les acquis déjà engrangés en la matière. Un certain nombre d’actions ont été engagées par le gouvernement pour faire du Burkina Faso, un pays véritablement connecté. Au nombre de ces initiatives, il y a l’acquisition de plus de 500 bus modernes destinés au transport de masse et le renouvellement d’une centaine de véhicules pour accompagner les opérateurs du transport de marchandises.

En première ligne dans le transport urbain, la Société de transport en commun
(SOTRACO) a entamé une extension de son réseau dans d’autres villes du Burkina Faso, tout en renforçant les lignes existantes. Cette politique de maillage du territoire national contribue efficacement à l’amélioration de la mobilité urbaine.

D’autres actions sont en cours pour développer le secteur, dont l’achat d’une autre centaine de véhicules, un projet de renforcement du transport ferroviaire, une étude pour le renouvellement du parc de taxis et la mise en place d’un système de gestion automatisé des titres de transport, en vue de faciliter la production et de sécuriser davantage les documents. Autant dire que les Etats généraux des transports tombent à pic, vu la volonté des autorités de transformer profondément et qualitativement le secteur. La dynamique a été enclenchée et elle devra se poursuivre et se consolider à l’issue de ces assises, pour un Burkina encore plus résilient et prospère.

Kader Patrick KARANTAO

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