Santé de la Reproduction : la société civile formée  à l’analyse   budgétaire

Le Groupe Technique  Santé de la Reproduction (GT/SR) a organisé à l’endroit d’une vingtaine d’acteurs d’organisation de la société civile du  23 au 25 octobre 2019 à Ouagadougou une formation à l’introduction au processus et à l’analyse budgétaire.

Après la formation des acteurs de la société civile en monotoring d’alertes sur les engagements, les programmes et projets de promotion des Droits en Santé Sexuelle et Reproductive la semaine dernière, le Groupe Technique Santé de la Reproduction (GT/SR) a initié encore une autre formation des acteurs des OSC sur le processus et à l’analyse budgétaire du 23 au 25 octobre 2019 dans la capitale burkinabè.

Cette formation, selon le chef de file du GT/SR, Simplice Séraphin Toé, par ailleurs Directeur exécutif de PROMACO, vise entre autres à doter les acteurs de la société civile de compétences pour l’analyse et le plaidoyer dans le processus budgétaire de l’Etat et des collectivités territoriales. « La finalité de cette formation est de garantir la qualité de la planification et de la gestion des initiatives de plaidoyer visant à l’augmentation des budgets alloués au secteur des DSSR », a-t-il indiqué.

Et à un des co-facilitateurs, Dr Cheick Omar Ouédraogo, d’ajouter que cet atelier a  pour objet également de renforcer les compétences des acteurs pour leur permettre d’être en alerte constante afin d’exercer un moyen de contrôle sur le budget.

Au cours de ces trois jours de rencontre, le facilitateur de la formation, Hermann Doanio, a partagé des connaissances sur plusieurs thématiques, notamment le Budget de l’Etat et son exécution, le processus d’élaboration du budget et la gestion du budget local.

Pourquoi suivre et analyser le budget ? A en croire Hermann Doanio, l’objet du contrôle est d’assurer la protection des derniers publics et la recherche sur l’organisation et le fonctionnement des services assurés par différents fonctionnaires. Cependant, il a expliqué que ces différents contrôles connaissent des limites qui réduisent leur efficacité. Ainsi, pour exercer davantage un suivi sérieux,  Doanio a fait savoir que la société civile peut jouer un rôle déterminant sur la base d’outils et de méthodes bien précis. « Les acteurs de la société civile peuvent exercer un moyen de contrôle sur le budget en maitrisant le processus d’élaboration dudit budget », a renchéri, Cheick Omar Ouédraogo.

Cette formation a été, selon les participants, la  bienvenue car elle leur a permis  entre autre de comprendre le cadre global de l’élaboration du budget et expliquer les spécificités du budget programme de l’Etat.

A l’image des participants, Géneviève Tarnagda de Médecin du Monde-France, a confié que de manière générale, la rencontre a été enrichissante car elle lui  a permis de maitriser les spécificités de la conception, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation du budget de l’Etat et des collectivités territoriales. « Nous avons reçu  des notions sur les techniques de plaidoyer budgétaire. Cela va fortement nous aider dans nos actions futures », a-t-elle ajouté.

Tout en remerciant les participants au terme de la formation, le directeur exécutif de l’ABBEF, Boureihiman Ouédraogo leur a rappelé que plusieurs activités sont à venir. Il s’agit de la mise en œuvre des activités du plan d’action de plaidoyer du GT/SR, des réunions de mise à niveau des acteurs sur le processus du « motion trucker » et de planification des activités pour l’allocation des ressources aux communes.

 

                                                                                                  Issa KARAMBIRI

(Collaborateur)

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