Situation nationale : Me Pacéré Titinga appelle à la retenue

A la suite des turbulences sociales que le Burkina Faso a traversées lors de la démission du lieutenant-colonel Paul- Henri Sandaogo Damiba du pouvoir, Me Pacéré Titinga, dans une déclaration à la presse, a lancé, mercredi 5 octobre 2022, à Ouagadougou, un appel à tous les Burkinabè à privilégier la paix, la cohésion sociale pour permettre au pays de sortir de sa situation.

Me Pacéré Titinga n’a pas apprécié le comportement de certains Burkinabè pendant les événements de la chute de l’ancien président, Paul-Henri Sandaogo et la prise du pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré. Il l’a fait savoir au cours d’une déclaration avec la presse, dans l’après-midi du mercredi 5 octobre 2022, à Ouagadougou. Pour l’homme de culture, chef coutumier, ancien avocat, les difficultés de toutes natures, les soubresauts socio-politiques que les pays traversent sont dans l’ordre normal des choses et de la nature intrinsèque de l’Homme. Par contre, a-t-il relevé, le désordre est tout le contraire des peuples. « J’ai suivi ce qui s’est passé.

Ce que je n’ai pas aimé, c’est la réaction de la population à qui je voudrais m’adresser, surtout à la jeunesse qui a réagi ainsi. C’est contraire à la nature du Burkinabè », a-t-il declaré. En effet, Me Pacéré a dit ne pas comprendre le comportement de certains Burkinabè qui, autrefois, a-t-il soutenu, étaient connus pour leur intégrité et leur propension à vivre en parfaite harmonie en ayant la culture du pardon. « Pourquoi se fait-il qu’aujourd’hui des gens se lèvent pour se comporter de la sorte ? », s’est-il interrogé. Tout en déplorant les prises de positions « dangereuses » des Burkinabè vis-à-vis de la communauté internationale sur la crise que le Burkina traverse, le leader coutumier a insisté sur la nécessité pour tous les Burkinabè, d’où qu’ils viennent, de se départir de tout comportement susceptible d’entamer la cohésion sociale et de nature à aiguiser des clivages malheureux.

« Je ne peux pas imaginer que mon pays se trouve dans cette situation. Mon plus grand vœu donc, est que tous les Burkinabè fassent violence sur eux-mêmes pour se dominer, dominer leurs pensées abjectes, leurs désirs inadmissibles qui n’ont rien à avoir avec les droits de l’homme », a laissé entendre Pacéré Titinga. Pour ce faire, il a invité tout le monde à avoir à l’esprit l’intérêt collectif et l’ « existence » du pays. « Nous n’avons pas des richesses à même de pouvoir nous entretenir. Nous avons donc intérêt à vivre en parfaite intelligence avec la scène internationale », a-t-il souligné. Il a demandé à tous les leaders coutumiers, religieux et à toutes les personnes qui ont été blessées dans leur amour propre d’accepter le pardon des populations pour tout ce qui a été dit à leur endroit. Dans cette dynamique, il a supplié le chef de Wemtenga, « le wemba », à se rendre chez le Mogho Naaba pour lui présenter toutes les excuses, au nom de toute la population de la ville de Ouagadougou ainsi que tous les leaders religieux, pour les désagréments que les turbulences ont provoqués.

Soumaïla BONKOUNGOU

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