SONATUR : plus de 2000 parcelles commercialisées en 9 mois

Les responsables de la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) ont animé une conférence de presse, le vendredi 26 avril 2024 à Ouagadougou. Avec la presse, ils ont échangé sur la mobilisation des terres, leur viabilisation et sur les actions menées au profit des riverains de ses sites.

Plus de 2 000 parcelles ont étés vendues de juillet 2023 à avril 2024 par la Société nationale d’aménagement des terrains urbains (SONATUR) à Ziniaré, Silmiougou, Garango, Tougan et Orodara. C’est le bilan fait par ses premiers responsables, le vendredi 26 avril 2024 à Ouagadougou, lors d’un point de presse. Selon le directeur commercial et marketing de la SONATUR, Dominique Nikiema, depuis la promulgation de la loi portant sur la promotion immobilière, le 03 juillet 2023, le gouvernement veut mettre à la disposition des populations des parcelles viabilisées et sécurisées. « C’est pourquoi, la SONATUR s’est alignée dernière cette initiative en vue de répondre à la demande des populations en matière de parcelles viabilisées par le biais d’une nouvelle dynamique de mobilisation, d’aménagement, de viabilisation et de commercialisation », a-t-il fait savoir. « Nous envisageons à moyen terme de couvrir l’ensemble des régions du Burkina Faso », a-t-il appuyé. Dominique Nikiema a indiqué que les projets de la SONATUR, au-delà de l’aménagement et de la commercialisation des parcelles, permettent aux propriétaires terriens et aux personnes vivant sur les sites d’avoir des parcelles loties avec des documents. Toujours dans le cadre de la mobilisation des terres et la viabilisation, il a indiqué que la SONATUR a créé des trames d’accueil à côté de ses sites suivant les accords de cession avec les propriétaires terriens et après procède à l’ouverture des voies qui vont faciliter leur déplacement et également des points d’eau et la mise en place de l’électricité. Pour lui, les trames d’accueil contribuent à la création d’emplois et au développement des localités avec la construction de nouveaux bâtiments dans les zones viabilisées. Il a souligné également que la SONATUR, dans le cadre de la commercialisation, a intégré la digitalisation dans son système de vente qui permet aux clients (notamment la diaspora) d’acheter des parcelles sans se déplacer.

Une responsabilité sociétale

Au-delà de la mobilisation et de l’aménagement des terres, la SONATUR réalise des actions au profit des populations. «Nous avons entrepris de nous responsabiliser sur le plan social envers les clients dans l’optique de les soutenir et répondre à leurs besoins », a déclaré M. Nikiema. En termes d’actions menées, il a cité la construction de deux forages, accompagnés d’un équipement à Garango et à Silmiougou. « A la demande de la population de Silmiougou, nous voulons construire des latrines et clôturer l’école », a-t-il précisé. Il a ajouté par ailleurs qu’un centre de santé a été construit à Dédougou et à Bobo-Dioulasso, deux forages, un CSPS et une école ont été réalisés et équipés. A l’en croire, les actions de la SONATUR ne se limitent pas à la réalisation des infrastructures. Selon Dominique Nikiema, la SONATUR a offert des vivres aux Personnes déplacées internes (PDI) à Ziniaré, Garango, Orodara et à Silmiougou. « Après les opérations de vente, nous avons estimé qu’il faut revenir vers la population pour lui rendre compte de nos actions et cela peut susciter des réactions et améliorer notre dispositif en vue de mieux satisfaire la clientèle dans nos opérations. C’est une action nouvelle que nous voulons inscrire dans notre démarche pour toujours répondre aux besoins des populations », a expliqué le conseiller principal du directeur général de la SONATUR, Adama Séré. Il a informé que la SONATUR envisage d’autres actions au cours de l’année au profit des populations des localités qui abritent ses sites. Quelles sont les difficultés auxquelles fait face la SONATUR dans le cadre de la mobilisation et la commercialisation des parcelles ? « Nous rencontrons des difficultés tant dans la commercialisation que dans la mobilisation », a-t-il fait savoir. Il a expliqué qu’ils font de longues négociations et après ils peuvent faire face à des rebondissements. Par exemple, a-t-il rappelé, le site de Garango a été mobilisé depuis 2002, « mais récemment nous avons eu des signatures d’un protocole d’accord avec les propriétaires terriens. De ses dires, 22 ans après, ils se retrouvent à signer un protocole d’accord ». Outre cela, il a cité, le manque d’engouement de la population pour l’achat des parcelles. En dépit de ces difficultés, il a mentionné que la SONATUR reste engagée à fournir des parcelles viabilisées à la population et prête à la soutenir sur la question foncière.

Nadège YAMEOGO

Jacqueline Wêndengûudi OUEDRAOGO (Stagiaire)

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