BRAFASO est vivante, ressuscitée par la fierté d’un peuple, renée des cendres de l’intégrité. Après près de vingt ans de disparition forcée, l’entreprise reprend du service et de plus belle avec des produits dont la qualité s’annonce plus pétillante qu’avant :
« Brafaso » et « Braf’or » !
Créée en 2004 et fermée après quatre ans de fonctionnement, BRAFASO a connu des persécutions de toutes sortes, de la part des multinationales réfractaires à la concurrence et de la part de Burkinabè dont les intérêts personnels étaient plus importants que ceux de la nation. BRAFASO a fini par mettre les clés sous le paillasson et ses locaux n’étaient plus rien d’autres que des enceintes hantées par l’esprit du chômage et le vide du désespoir. Mais après tant de temps passé aux oubliettes de l’histoire, l’entreprise renoue avec le marché et une facture de réhabilitation qui dépasse les 17 milliards F CFA, mobilisés par l’Etat burkinabè qui détient 70% du capital social.
Il suffit de penser que cet argent vient des Burkinabè pour être fier de l’engagement des autorités pour l’industrialisation de notre pays. La Société nouvelle BRAFASO a été inaugurée par le Président capitaine Ibrahim Traoré comme pour donner le ton du changement dont nous sommes les seuls principaux acteurs. Cette relance des activités de la SN- BRAFASO est un symbole : celui de la prise en main de notre destin. Le paysage industriel du Burkina se renforce donc avec un nouveau souffle appelé à conquérir le marché national mais aussi à titiller celui de la sous-région, voire le marché international. Au-delà donc de la boisson, la SN- BRAFASO vendra la résilience du Burkina partout où l’impérialisme sévit.
La SN- BRAFASO est un message fort qui devrait retentir dans le cœur de chaque Burkinabè digne de ce nom comme le refus de la fatalité. L’idée de cette réhabilitation vient de mars 2024, date à laquelle le capitaine Ibrahim Traoré annonçait sa volonté de redonner vie à cette unité industrielle. En moins de deux ans, le vœu est devenu une réalité, financé par le peuple burkinabè avec la conviction que personne ne viendra le faire à notre place. C’est un message de souveraineté économique et d’engagement patriotique que le Burkina Faso inscrit dans la mémoire collective.
C’est un signal fort lancé à tous les détracteurs de la nation pour dire que malgré la guerre imposée, le Burkinabè s’impose le devoir héréditaire de continuer sa marche radieuse malgré les inimitiés, tout en encaissant et en donnant les coups de sa survie. Il suffit d’entendre le président lui-même dévoiler les anicroches du départ pour se rendre compte que l’impérialisme porte parfois le boubou de l’intégrité. Nous sommes dans un champ de singes, où les uns plantent et sèment pendant que les autres déterrent les semences et cassent les jeunes plants.
Mais il faut continuer à avancer ; il faut continuer à pédaler sur la pente raide de l’histoire avec la conviction que rien de grand ne se fait sans obsession, voire sans passion. Il faut aussi se raviser que même le bien n’est pas toujours apprécié à sa juste valeur par tous et qu’il y aura toujours des metteurs de bâtons dans les roues de l’ambition. Mais la dynamique est lancée, l’industrialisation est un impératif, un passage obligé vers la plénitude de notre souveraineté économique.
A cette allure, le Burkina Faso n’aura plus à produire de matières premières pour les vendre à vil prix aux pays dits développés qui les transformeront pour nous les revendre à prix d’or. Nous produirons et transformerons nos matières premières en produits finis chez nous, selon les standards de qualité requis pour conquérir le marché mondial sans complexe. A cette allure, les Burkinabè n’auront plus à quitter le pays pour espérer trouver le bonheur ailleurs sur la natte des autres. Ils resteront au pays pour travailler, pour vivre et faire vivre la nation en préservant leur liberté et leur dignité.
A cette allure, ceux qui nous regardaient en plongée devront revoir leur angle de vue pour ne pas se tromper de cible et d’appréciation. Il suffit d’y croire et surtout ne pas se laisser badigeonner par les « peintres du désespoir ». Tant qu’on avancera tout en voulant jeter la pierre à tous les canidés aux abois, la caravane risque fort de camper à tous les carrefours de pessimisme, alors que tout est urgent et qu’il faut aller vite !
Il appartiendra aux Burkinabè de consommer nos produits et aux hommes chargés de gérer ces unités industrielles de s’approprier l’engagement et la détermination des plus hautes autorités et en faire leur affaire. Ces unités sont les fruits de labeur et du sacrifice du peuple ; gérez-les avec probité et responsabilité. Et au soir de la victoire qui s’annonce, nous trinquerons en l’honneur tous les dignes bras forts qui ont mené la lutte juste pour l’indépendance vraie !
Clément ZONGO
clmentzongo@yahoo.fr





