Tourisme et hôtellerie: des promoteurs chez le Dima de Tenkodogo et à la cour royale de Garango

Les visiteurs ont été ravis de découvrir un pan de l’histoire du royaume mossi.

L’Agence nationale de promotion du tourisme « Faso Tourisme » a organisé un voyage touristique dénommé « Educ’tour » du 21 au 24 septembre dans les régions du Nakambé. Cette sortie touristique qui s’inscrit dans le cadre du 15e Salon international du tourisme et de l’hôtellerie (SITHO) a permis à une trentaine de professionnels du tourisme et d’hommes de médias de visiter, le lundi 22 septembre le palais royal du Dima de Tenkodogo, la cour royale de Garango et le mont Boulgou.

L’Agence nationale de promotion du tourisme « Faso Tourisme veut faire des sites touristiques du Burkina, des destinations à ne pas manquer. Dans ce sens elle est consciente que ces sites doivent être mieux connus aussi bien au niveau national et qu’international. Voilà pourquoi l’agence a initié un voyage touristique dénommé « Educ’tour » du 21 au 24 septembre dans la région du Nakambé afin d’attirer plus de visiteurs. Cette sortie s’inscrit dans le cadre du 15e Salon international du
tourisme et de l’hôtellerie (SITHO).

Au deuxième jour de la tournée, la délégation constituée des Tours opérateurs, des promoteurs d’agences de voyages et de tourisme et des journalistes venus du Burkina, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Cameroun et de l’Afrique du Sud, de la France ont visité le palais du Dima de Tenkodogo et la Cour royale de Garango. A l’occasion, les visiteurs ont aussi fait une randonnée sur la colline de Garango. Le palais royal de Tenkodogo est un lieu historique qui incarne la mémoire du royaume de Tenkodogo, origine du peuple moaga. Il symbolise les traditions, rituels et symbole des coutumières conservées depuis 1100.

A l’occasion, l’équipe touristique a eu droit à un pan de l’histoire du royaume mossi en présence du 30e Dima de Tenkodogo. Elle a visité le hangar où le Dima rencontre ses ministres rapprochés et les autres ministres ou chef de canton et de village. Le Naaba Kiba, un des ministres du 30e Dima de la lignée du royaume de Tenkodogo a indiqué que le royaume est organisé du sommet à la base et de la base au sommet. Ainsi, a-t-il justifié, il est facile lorsque le roi veut mobiliser ou donner une information à la base.
« Autour du roi, nous avons les ministres rapprochés qui ont des liens avec les
ministres des autres localités du royaume. Donc le roi donne l’information aux ministres rapprochés qui, à leur tour, la répercute aux chefs des villages », a expliqué le Naaba Kiba.

L’origine de Garango expliquée

Le Naaba Koom de Garango expliquant les symboles de la tradition bissa.

Il a aussi confié que le hangar traditionnel qui se trouve dans le palais est un des symboles de la chefferie. De son avis, sa construction obéit à l’organisation type du royaume. « Nous avons une entrée principale où passe le Dima. En sus, le hangar dispose de deux portes
secondaires réservées au Premier ministre et au président de l’assemblée », a-t-il
précisé. Le porte-parole du palais royal a en outre signifié que l’édifice est composé de trois compartiments, celui central est réservé au Dima, le deuxième aux ministres rapprochés et le troisième aux chefs de canton et des villages.

Après le palais de Tenkodogo, les participants à l’« Educ’tour » se sont rendus à Garango, une ville située à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Tenkodogo où ils ont visité la Cour royale de Garango et le mont Boulgou. La cour reflète la richesse des traditions bissa et le rôle central des chefferies dans la cohésion sociale. Le Naaba Koom, l’actuel chef, 10e de sa lignée a indiqué que la chefferie de Garango a été fondée vers 1650 par Barso et incarne un héritage culturel vivant.

Il a aussi confié que le mont Boulgou fait partie du patrimoine de leur ancêtre.
« Lors d’une battue (chasse), Barso sentant la fatigue a décidé se reposer au pied de la colline. Il fut impressionné par le beau paysage et il a dit « Gargô » qui veut dire en langue Bissa que la chasse est terminée », a-t-il expliqué. Il va alors s’y installé avec sa communauté d’où le nom de Garango donné par le colon qui est une déformation, a précisé le chef. Il a en outre fait savoir que 23 villages sont sous sa tutelle.

Abdoulaye BALBONE

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