10es Journées nationales de concertation : la crise humanitaire au menu des échanges

Le Premier ministre, Albert Ouédraogo (milieu) : « cette édition va permettre de trouver des solutions pour soutenir davantage les personnes affectées par le terrorisme ».

Les 10es Journées nationales de concertation (JNC) se sont tenues, les 22 et 23 septembre 2022, à Ouagadougou, sous la présidence du Premier ministre, Albert Ouédraogo.

Dans le souci de régler le fléau de l’insécurité au Burkina Faso et son corolaire de conséquences néfastes telles que le problème d’alimentation, de santé et de logement, le gouvernement a adopté une approche partenariale avec les Organisations non gouvernementales et Associations de développement (ONG/AD).

C’est dans cette logique que l’Etat burkinabè a organisé les 10es Journées nationales de concertation (JNC), du 22 au 23 septembre 2022, à Ouagadougou. Cette édition s’est tenue sous le thème : « Crise humanitaire au Burkina Faso : synergie d’actions Etat-ONG/ AD et Fondations pour la prise en charge efficace et la résilience des populations affectées ». Le Premier ministre, Albert Ouédraogo qui a présidé la rencontre, a indiqué que ces JNC visent à échanger sur les problèmes majeurs touchant la vie de la Nation afin de contribuer efficacement au renforcement des actions humanitaires et résilientes.

« Elles constituent un moment de partage d’opinions et d’expériences, de propositions de pistes de solutions, de pro-action afin que se poursuive le développement du pays et que s’améliore le quotidien de nos populations », a-t-il soutenu. Il a souligné que ce contexte nécessite l’engagement et la participation de tous les acteurs de développement. La présidente du conseil d’administration du secrétariat permanent des ONG, Christelle Kagoulé, a affirmé que cette 10e édition se tient dans un contexte difficile au regard de la crise multi- dimensionnelle que vit le pays des Hommes intègres.

Elle a déclaré que leurs recommandations visent à renforcer la réponse d’urgence avec les nouveaux aspects liés à la crise alimentaire qui se profile à l’horizon. A l’écouter, il y avait également des questions liées à des stratégies qui devaient être mises en place pour renforcer une coexistence pacifique des communautés. Christelle Kagoulé a déploré que cette crise complexe ne bénéficie d’une attention soutenue.

Elle a donc invité les partenaires du Burkina à soutenir les actions de réponse d’urgence au terrorisme. « Il ne s’agit pas seulement de se retrouver, d’échanger, de faire des recommandations, mais de passer à leur mise en œuvre et les ajuster si nécessaire et de maintenir ce dialogue afin de pouvoir résoudre les problèmes », a-t-elle souligné. Le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Nicolas Kobiane, a indiqué que le défi reste important en matière d’insécurité, mais que le bilan reste positif.

Il a déclaré que l’engagement a été pris par le gouvernement pour un suivi renforcé et régulier de la mise en œuvre des recommandations à travers un dialogue permanent avec un dispositif tripartite. A l’entendre, cela va renforcer l’existant et permettre de rendre compte régulièrement de l’évolution des actions, surtout dans un contexte d’urgence.

Soumaïla BONKOUNGOU

Moubaract KIEKIETA (Stagiaire)

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