20e édition de la Semaine du numérique : le président du Faso donne le coup d’envoi

Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a ouvert la 20e édition de la SN par une coupure de ruban.

Sous le patronage du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, la 20e édition de la Semaine du numérique (SN 2025) a ouvert ses portes, mardi 18 novembre 2025 pour se dérouler jusqu’au vendredi 21 novembre 2025, au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou.

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) abrite la célébration de la 20e édition de la Semaine du numérique (SN-2025) sur le thème : « L’Intelligence artificielle au cœur de la transformation digitale », du 18 au 21 novembre 2025. Le pays invité d’honneur est le Ghana et les pays invités spéciaux, sont le Mali et le Niger. L’ouverture de l’évènement a été placée sur le « très haut » patronage du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et marquée par la présence du Président de l’Assemblée législative de transition (ALT), Ousmane Bougouma ainsi que des membres du gouvernement. Le chef de l’Etat a d’emblée salué le travail abattu par les Forces de défense et de sécurité (FDS) qui font preuve de détermination et de bravoure.

Il a également rendu hommage aux hommes et femmes victimes du terrorisme. « Soyez sûrs que les autorités sont là pour accompagner la Révolution numérique »,
a-t-il déclaré à l’endroit des acteurs du numérique. Tous les domaines ont besoin du numérique pour pouvoir avancer, s’est convaincu le capitaine Ibrahim Traoré.
« Nous ne pouvons pas lutter contre la corruption sans la digitalisation. Je vous invite à impliquer tous les ministères dans les plateformes digitales », a fait savoir le chef de l’Etat.

L’on ne peut pas parler de souveraineté si les données du Burkina Faso sont hébergées ailleurs, a-t-il prévenu. « Le Burkina Faso vient de très loin en matière du numérique. Je peux dire que nous sommes encore très loin. Beaucoup de choses ont été faites ces dernières années mais nous avons un programme articulé en 12 points pour être, en 2030, à un certain niveau pour montrer qu’en cinq ans, nous avons fait un bond d’au moins 100 ans », a soutenu le président du Faso.

La ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo, a indiqué que de nombreux défis restent à relever. L’heure n’est plus au discours, en atteste, selon elle, les multiples innovations locales de la 20e édition de la Semaine du numérique. C’est le temps de l’action, de la création et de l’innovation, a-t-elle dit.

Un visage humain de l’IA

Elle a « chaleureusement » salué le pays invité d’honneur et les pays invités spéciaux. Le thème n’est pas un slogan car le numérique est un levier important de développement et du bonheur des populations, a affirmé la ministre chargée de la transition digitale. « L’IA est une technologie qui n’est pas lointaine mais le témoignage de l’engagement solennel du

Les participants ont été invités à œuvrer pour finaliser une feuille
de route nationale pour l’adoption de l’IA.

Burkina Faso à faire du numérique en général, et de l’IA en particulier, les leviers essentiels pour le développement socio-économique de notre pays et le bien-être de nos populations », a-t-elle déclaré, tout en signifiant que le Burkina Faso ne veut pas une IA importée qui va accélérer sa dépendance vis-à-vis de l’extérieur et briser ses chaînes de valeurs.

L’IA au Burkina Faso aura un visage profondément humain, a-t-elle ajouté. « L’IA est source d’opportunités immenses pour une administration plus efficiente et transparente, pour lutter efficacement contre la désinformation, pour la gestion optimale de nos ressources, pour une agriculture plus résiliente et plus productive, une santé plus accessible et efficace, une éducation plus audacieuse, une finance plus inclusive, une sécurité plus efficace pour ne citer que ces secteurs prioritaires », a relevé Aminata Zerbo. Elle a invité les acteurs à participer pleinement aux travaux pour contribuer à la finalisation d’une feuille de route nationale pour l’adoption de l’Intelligence artificielle éthique, souveraine et humaine.

Mme Zerbo, au nom de l’écosystème numérique burkinabè, de celui de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et en son nom propre, a exprimé sa profonde gratitude au chef de l’Etat pour l’immense honneur de patronner la SN 2025.Le vice-ministre chargé de l’Economie numérique du Ghana, Mohammed Adam Sukparu, a loué la tenue de la SN 2025. Il a souligné que l’IA est un moyen de développement de la sous-région ouest africaine.

L’IA est un catalyseur du développement digital et le Ghana partage le même esprit que le Burkina Faso, a noté le vice-ministre de l’Economie numérique du Ghana. « Une IA responsable nécessite des autorités responsables », a-t-il fait savoir. Il est urgent, à son avis d’avoir une coopération digitale entre les différents pays. « Je salue la présence du chef de l’Etat, affectueusement appelé Thomas Sankara
et Kwame Nkhruma au Ghana », a fait savoir Mohammed Adam Sukparu.

Boukary BONKOUNGOU

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.