Approche basée sur les droits humains : un concept présenté aux acteurs des délégations spéciales du Kadiogo

Le secrétaire général du ministère en charge des droits humains, Harouna Kadio : « l’ABDH se focalise sur les groupes vulnérables afin de ne pas faire des laissés-pour-compte ».

Le ministère de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions organise une session de formation sur l’Approche basée sur les droits humains (ABDH) au profit des membres des délégations spéciales de la région du Kadiogo, du 11 au 14 novembre 2025, à Ouagadougou.

Les acteurs des délégations spéciales de la région du Kadiogo sont réunis pour une
session de formation sur l’Approche basée sur les droits humains (ABDH),
du 11 au 14 novembre 2025, à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Justice
et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Harouna Kadio. Durant quatre jours, les participants vont bénéficier de plusieurs communications parmi lesquelles les généralités sur les droits humains, les missions et responsabilités des délégations spéciales dans la promotion et la protection des droits humains dans la commune de Ouagadougou et l’introduction de l’ABDH.

Selon M. Kadio, dans le cadre du programme de réforme des Nations unies lancé en 1997, Kofi Annan, alors Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, a appelé toutes les entités du système des Nations unies à intégrer les droits humains dans leurs divers programmes de développement. Ce qui a prévalu à la conception de l’Approche basée sur les droits humains (ABDH) mettant au premier plan la prise en compte des droits humains dans tout processus de développement. Il a indiqué que l’ABDH est un cadre conceptuel de développement qui s’appuie sur les normes et principes des droits humains.

Prendre en compte les groupes vulnérables

« Elle est une approche qui vise à corriger les pratiques discriminatoires ainsi que les répartitions injustes de pouvoirs qui entravent le processus de développement et ce, à travers l’analyse des inégalités au cœur des problèmes de développement. Elle se focalise sur les groupes vulnérables afin de ne pas faire des laissés-pour-compte » a-t-il détaillé.
M. Kadio a aussi rappelé que le Burkina Faso a entamé, depuis 2014, à travers le département en charge des droits humains, le processus d’implémentation de cette approche novatrice. Cela a-t-il dit, a conduit, en 2015, à l’élaboration d’un manuel de formation sur l’ABDH à l’usage du personnel des droits humains.

Ainsi, selon lui à ce jour, plus de 120 cadres du ministère ont été formés. Et d’ajouter que des sessions de vulgarisation et d’appropriation ont ensuite été tenues au profit d’autres acteurs publics, des agents des collectivités territoriales et certains membres des délégations spéciales des régions du Nazinon, du Nando et du Yaadga. Au regard de sa plus-value, de l’avis de Harouna Kadio, le ministère en charge des droits humains l’a adopté comme un outil permettant de mener efficacement la politique en matière des droits humains. « Son appropriation et sa mise en œuvre ont clairement été définies comme un objectif stratégique à atteindre à l’horizon 2027 dans la politique sectorielle « justice et droits humains », a-t-il fait savoir.

Pour la pertinence des modules qui seront abordés durant ces jours, il a invité l’assistance à suivre cette formation avec assiduité.
« Je fonde l’espoir que vous en tiriez un meilleur profit afin de porter le flambeau de l’intégration de l’ABDH dans vos différents programmes et politiques de développement pour le bonheur des populations dont vous avez la charge d’administrer », a-t-il conclu.

Evariste YODA

 

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