La deuxième session parlementaire de l’Assemblée nationale s’est ouverte, le mercredi 29 septembre 2021, sous l’égide de son président, Alassane Bala Sakandé. Cette session sera consacrée, entre autres, à l’examen et à l’adoption de la loi de finances, exercice 2022.
Les élus du peuple ont repris le chemin de l’hémicycle, après quelques mois de vacances. En effet, l’ouverture solennelle de la IIe session parlementaire est intervenue dans l’après-midi du mercredi 29 septembre 2021, à Ouagadougou. Elle a connu la présence du Premier ministre, Christophe Joseph Marie Dabiré, de certains membres du gouvernement, des présidents d’institution et la participation d’une délégation ghanéenne conduite par le 1er vice-président de son parlement, Joseph Oseï Oussou. L’exécution de l’hymne national, suivi de l’observation d’une minute de silence à la mémoire des disparus de la Nation, le discours officiel d’ouverture et le message du chef de la délégation invitée ont constitué les temps forts de l’ouverture de cette IIe session parlementaire.
Le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, à l’entame de son intervention, est revenu sur la Journée de redevabilité que son institution a organisé à Bobo Dioulasso, en juillet dernier sur le thème : « Culture de la redevabilité : un impératif pour un parlement de proximité ». Véritable rendez-vous du « donner et du recevoir », de l’avis du chef du Parlement burkinabè, ces journées ont permis de mieux faire connaître l’Assemblée nationale, ses missions, le rôle du député et d’entendre surtout les attentes et les préoccupations des populations. « Tirant leçon des causes de la crise de confiance entre représen-tants et représentés, entre gouvernants et gouvernés, les députés de la VIIIe législature ont pris l’engagement à Bobo-Dioulasso de donner une suite parlementaire aux préoccupations qui ont été exprimées », a rappelé Bala Sakandé.
La loi de finances, exercice 2022,
plat de résistance
L’ouverture de la présente session, a-t-il souligné, se tient dans un contexte géopolitique marqué par « une crise aigüe de confiance » qui, selon lui, n’épargne aucun secteur de la vie sociale. C’est pourquoi, il a fait une mention spéciale à l’endroit du gouvernant pour les efforts qu’il consent afin de bénéficier de la confiance du peuple, à travers les mesures visant la moralisation et la transparence de la vie publique. M. Sakandé a, pour ce faire, exhorté le gouvernement à davantage d’actions, pour l’implémen-tation d’une culture de la redevabilité dans l’action gouvernementale.
Dans ce sens, le président de l’Assemblée nationale a souhaité la relecture de la loi N° 039-2016 AN du 02 décembre 2016 portant Réglementation générale de la commande publique et les décrets portant procédures de passation, d’exécution et de règlement des marchés publics et des délégations de service public. « L’Assemblée nationale prend l’engagement de rendre la loi de finances plus accessible au plus grand nombre », a promis le chef du Parlement. Revenant sur le contenu de cette IIe session parlementaire, M. Sakandé a indiqué qu’elle sera consacrée à l’examen et à l’adoption de la loi de finances, exercice 2022.
Outre ce projet de loi de finances, a-t-il relevé, une dizaine de projets de lois seront également à l’ordre du jour. Il a cité, entre autres, le projet de loi portant organisation et règlementa-tion des activités statistiques, le projet de loi d’orientation de l’organisation générale de l’Administration du territoire au Burkina Faso, le projet de loi portant règlementation et promotion du volontariat au Burkina Faso et celui portant sur la révision du Code électoral. Il a au nom de la Représentation nationale, salué la présence de la délégation ghanéenne qui, à l’entendre traduit, l’excellence des relations entre les Parlements des deux pays qui, a-t-il dit, entretiennent des liens séculaires. Le 1er vice-Président de l’Assemble nationale du Ghana, Joseph Oseï Oussou, pour sa part, a souhaité que cette coopération interparle-mentaire puisse se renforcer pour le bien de leur peuple respectif. Cette deuxième session ordinaire, la dernière de l’année, est prévue se refermer le 27 décembre 2021.
Soumaïla BONKOUNGOU