8e conférence au sommet du TAC : Tir groupé sur les projets en souffrance

Les gouvernements ivoirien et burkinabè avec, à leur tête, les deux chefs d’Etat.

La huitième conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso s’est tenue le mercredi 31 juillet 2019 à Ouagadougou, sous la présidence du chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara.

Le huitième sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) a apporté un nouveau souffle au raffermissement des relations ivoiro-burkinabè. Les travaux de la conférence au sommet, dirigés par les chefs d’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et ivoirien, Alassane Ouattara, ont permis d’adopter de nouveaux accords de coopération et projets communs de développement.

Auparavant, la cérémonie d’ouverture, tenue plus tôt dans la matinée, a été marquée par les discours des deux chefs d’Etat. Après la traditionnelle bienvenue au président Alassane Ouattara et à l’ensemble de son gouvernement, le président du Faso a indiqué que le TAC signé en juillet 2008 entre son pays et la Côte d’Ivoire tient une place de choix dans l’agenda politique des deux pays. «La tenue de cette huitième conférence témoigne de cette réalité et traduit notre attachement au renforcement continu des excellents liens fraternels et de solidarité qui existent entre les peuples ivoiriens et burkinabè», a-t-il précisé.

De l’avis du chef de l’Etat burkinabè, cette rencontre du TAC doit permettre aux deux peuples d’insuffler une nouvelle dynamique et des avancées significatives dans leurs aventures, afin d’être les artisans de leur destin. Se réjouissant des progrès réalisés dans la mise en œuvre des projets et programmes communs, Roch Marc Christian Kaboré a reconnu que des difficultés subsistent, avant de proposer des pistes pour les contourner.

«Nous devons mutualiser nos efforts et nos moyens sur le plan bilatéral, pour assurer l’appui de nos partenaires techniques et financiers dans la mobilisation de ressources et compétences nécessaires à la mise en œuvre des actions», a-t-il déclaré. Pour le président ivoirien Alassane Ouattara, le TAC offre aux deux Etats un rendez-vous d’échanges «fructueux» dans une atmosphère empreinte de «cordialité» et de «confiance» réciproque.

Lors du septième Sommet, a-t-il fait savoir, nous avions examiné plusieurs dossiers dont les chantiers prioritaires, à savoir le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagdougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, l’approvisionnement du Burkina Faso en énergie électrique grâce à l’interconnexion avec la Côte d’Ivoire, la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens, la matérialisation de la frontière, la coopération dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre la terrorisme, etc.

«S’il convient de saluer les avancées significatives enregistrées dans l’exécution de certains projets communs, nous devons déplorer la lenteur, voire le non-démarrage constaté sur d’autres chantiers, notamment la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, le projet relatif à la gestion des occupants du Mont Péko et la matérialisation de la frontière», a dit avec regret, Alassane Ouattara. Selon lui, la rencontre de Ouagadougou offre l’occasion aux deux gouvernements de se pencher sur les obstacles qui empêchent la mise en œuvre des accords communs .

 

Beyon Romain NEBIE
nbeyonromain@yahoo.fr


Alassane Ouattara fait Grand-Croix  de l’Etalon

L’un des moments forts de la cérémonie d’ouverture de la 8e Conférence au sommet du TAC a été sans conteste la décoration du président Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat ivoirien a été élevé à la dignité de Grand-Croix de l’ordre de l’Etalon, la plus haute distinction de l’Etat burkinabè. Visiblement ému, par cette reconnaissance du peuple burkinabè pour ses efforts en faveur de l’intégration et de l’entente entre les pays, le président Ouattara s’est exprimé en ces termes : «Je vous exprime toute ma gratitude et celle du peuple ivoirien tout entier, pour la haute distinction que nous venez de me conférer. Au nom du peuple ivoirien je dis merci au peuple frère du Burkina Faso». Il a par ailleurs réaffirmé sa disponibilité et son engagement à faire de l’axe Ouagadougou-Abidjan, un modèle d’intégration en Afrique de l’Ouest.

B.R.N.

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