8e conférence du TAC : Roch et «ADO» optimistes sur les projets communs

A l’issue des travaux de la huitième conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la République de Côte d’Ivoire, les deux chefs d’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, ont animé un point de presse.

Les chantiers initiés dans le cadre du Traité d’amitié et de coopération (TAC) qui connaissent des difficultés dans leur mise en œuvre ont été abordés au cours d’un point de presse, animé par les président Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso et Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. Sur le retard accusé par la Société internationale de transport africain par rail (SITARAIL) dans le projet de réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement à Tambao, le chef de l’Etat burkinabè a évoqué deux types de problèmes. Selon les responsables de la société, a-t-il expliqué, la construction d’un chemin de fer envisagée entre le Burkina Faso et le Ghana remettrait en cause la viabilité de la ligne Abidjan-Ouagadougou- Tambao. Mais pour le chef de l’Etat burkinabè, la ligne ferroviaire entre son pays et le Ghana est un projet «naissant» et ne saurait donc remettre en cause un accord déjà conclu avec les responsables du Groupe Bolloré. «Cela ne peut pas être une raison valable à mon avis pour justifier le non-démarrage des travaux» a-t-il insisté.

Le président Kaboré a ajouté que le Burkina Faso s’est engagé dans ce projet pour le transport de près de trois millions de tonnes de minerais de Tambao à Abidjan via le chemin de fer et que le quitus de l’Assemblée nationale a été nécessaire avant la signature de l’accord avec la société. Interpellés, les responsables de SITARAIL ont donné un nouveau son de cloche : «Ils ont en outre fait comprendre que le schéma financier sur lequel ils s’étaient fondés au départ connaît des difficultés notamment celles liées au retour sur investissement. Par conséquent ils sont à la recherche d’autres partenaires et de nouveaux financements afin d’ajuster les prévisions et engager les travaux. Le démarrage aura lieu très bientôt», a informé le chef de l’Etat. Du reste, il a fait observer que les deux chefs d’Etat ont instruit les deux ministres en charge des transports d’adresser une correspondance aux responsables de SITARAIL afin de nous clarifier davantage sur les différents aspects de la question. Avez-vous discuté du retour de Blaise Comaporé pendant le sommet ? Réagissant à cette interrogation, Roch Marc Christian Kaboré a dit ceci : «Nous avons effectivement reçu la correspondance du président Blaise Compaoré. Mais, je n’ai vu nulle part dans cette lettre, une ligne qui parlait de son retour au Burkina». Le chef de l’Etat a ensuite indiqué que lors de la rencontre du dialogue politique entre la majorité et l’opposition, il a été demandé d’examiner la possibilité que tous ceux qui ont quitté le Burkina pour des raisons politiques puissent rentrer sans préjudice et pour la triptyque vérité-justice-réconciliation.

«Nous n’avons donc pas besoin d’en parler ici, puisqu’au niveau national, les partis politiques aussi bien de l’opposition que de la majorité en font une préoccupation. Ce sont des questions que nous allons examiner dans les prochains jours», a-t-il promis. Le projet de l’autoroute est en marche du côté ivoirien tandis que du côté du Burkina Faso, les travaux peinent à démarrer. Qu’en est-il exactement ? Prenant la parole, le président ivoirien Alassane Ouattara, a reconnu que les choses avancent effectivement puisque le tronçon Abidjan-Yamoussoukro a été réalisé et les travaux sont en cours entre Yamoussoukro et Bouaké. «Mais nous sommes engagés sur la recherche conjointe de financement afin que les lignes puissent bouger des deux côtés et même au-delà», a-t-il déclaré. Selon lui, la Banque ouest-africaine de développement considère le projet de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou comme un projet intégrateur très important pour l’ensemble de la sous-région. «Nous espérons que nos démarches conjointes en faveur de ce projet pourront aboutir dans les prochains mois», a noté le président Ouattara avec optimisme.

 Beyon Romain NEBIE

nbeyonromain@yahoo.fr

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