Affaire boulangeries de Harouna Kaboré en Côte d’Ivoire : l’ancien ministre du Commerce disculpé

L’affaire « boulangeries en Côte d’Ivoire » qui opposait l’ancien ministre en charge du commerce, Harouna Kaboré et cinq autres personnes dont l’activiste Aminata Rachow, a connu son épilogue, le lundi 28 février 2022, au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Le mis en cause disculpé, a demandé 1 franc symbolique comme réparation. L’auteure de la publication, Aminata Rachow, point central du procès, a écopé de 12 mois de prison ferme et d’une amende ferme d’un million FCFA. 6 mois de prison avec sursis et une amende ferme de 300 000 FCFA ont été requis contre chacun des quatre autres prévenus de cette affaire.

Dans la parution du 8 au 14 février 2022 de la « Lettre du Faso », l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) soutenait qu’elle n’avait pas trouvé de lien entre le ministre Harouna Kaboré et les boulangeries dont il était soupçonné d’avoir financé la construction en Côte d’Ivoire.  Il ressortait aussi que les travaux menés par l’ASCE-LC avec des structures homologues ivoiriennes faisaient état de société unipersonnelle sur la base des informations issues des investigations. En conclusion, il s’agissait d’une seule personne qui en est le propriétaire. Par conséquent, il n’y a pas de lien qui puisse renvoyer à tel ou tel ministre. Mais, l’ancien ministre, chantre du « Made in Burkina », a porté plainte contre ceux qui disaient avoir des informations sur sa présumée relation avec ces boulangeries. Le procès de l’affaire qui était en cours et attendait de livrer ses résultats, qu’on pourrait appeler « supposée chaîne de boulangeries de Harouna Kaboré », s’est finalement tenu, le lundi 28 février 2022 au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Ce, après deux reports à la demande des accusés et leur conseil car initialement prévu le 20 décembre 2021, puis le 31 janvier 2022.

Le procureur a requis 6 mois de prison avec sursis et une amende ferme de 300 000 FCFA contre chacun des prévenus Kagambèga Emmanuel (Leunamme Trumpgang comme nom sur Facebook), Ouaro S. Jean Claude (même identité sur Facebook), Paré David (même identité sur Facebook) et Zongo Laurentine (beauté au féminin comme nom sur Facebook). Quant à l’activiste Aminata Rachow, elle a écopé de 12 mois de prison ferme et d’une amende ferme d’un million de FCFA. Elle serait l’auteure principale de la publication en cause et jugée par contumace contrairement aux quatre autres accusés qui étaient présents au procès. Le plaignant, Harouna Kaboré a, lui, demandé 1 franc symbolique comme réparation. C’était dans un écrit en date du 12 juin 2021 que Aminata Rachow aurait indiqué que le ministre Harouna Kaboré a détourné et investi 1 624 000 000 F CFA dans des boulangeries et pâtisseries en Côte d’Ivoire.

Boukary BONKOUNGOU

Laisser un commentaire