Agenda 2063 de l’UA : le Burkina organise ses consultations nationales

Selon le directeur général adjoint de la DGEP, Mahamoudou Bokoum (milieu), ces consultations nationales multipartites visent à servir de canal pour obtenir les points de vue des acteurs nationaux sur l’évaluation du 1er plan décennal et les orientations sur les domaines de développement prioritaires du prochain plan.

Le Burkina Faso a tenu un atelier national de consultation en vue d’évaluer le premier plan décennal de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) et de préparer son deuxième plan, le vendredi 23 septembre 2022, à Ouagadougou.

En 2013, l’Union africaine s’est dotée d’un document-cadre de développement qui est son schéma directeur de croissance inclusive, de transformation socio-économique et politique et de développement durable au profit de tous les Africains pour les 50 prochaines années. La mise en œuvre opérationnelle de cet agenda 2063, baptisé « l’Afrique que nous voulons », doit se faire en cinq plans décennaux.

Le premier (2013-2023) doit faire l’objet d’une évaluation et le second (2024-2033) doit être préparé par les Etats. Pour répondre à ce double exercice, le Burkina Faso, sous l’égide du ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, a organisé ses consultations nationales, le vendredi 23 septembre 2022 à Ouagadougou.Des représentants des départements ministériels, du secteur privé, de la société civile, du monde syndical ont pris part à cette rencontre qui se veut participative et inclusive.

Selon le directeur général adjoint de l’économie et de la planification, Mahamoudou Bokoum, ces consultations nationales multipartites visent à servir de plates-formes de réflexion collective, de canal pour obtenir les points de vue des acteurs nationaux sur les principaux enseignements tirés de l’évaluation du premier plan et les orientations sur les domaines de développement prioritaires du prochain plan.

Pour ce faire, il s’agit, entre autres, d’échanger avec les différents acteurs sur la réalisation des objectifs fixés dans le premier plan décennal au niveau national, les progrès qualitatifs et quantitatifs réalisés, les difficultés et les contraintes rencontrées dans la mise en œuvre.

Il s’agit également d’identifier les bonnes pratiques et les leçons apprises, les recommandations à prendre en compte dans la formulation du prochain cycle décennal et des domaines prioritaires pour ce second plan, a poursuivi M. Bokoum.

La Commission de l’Union africaine (CUA) a mandaté l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD) pour conduire l’évaluation de la mise en œuvre du premier plan décennal et la formulation du prochain plan, a-t-il ajouté.

Construire un paradigme nouveau de développement

Et chaque pays doit déposer son rapport au plus tard le 14 octobre 2022. Les résultats de ces évaluations nationales vont être consolidés au niveau de la CUA et présentés lors de la conférence des chefs d’Etat en février 2022 ; ils vont donc permettre d’alimenter la formulation du deuxième plan décennal (2024 – 2033) de l’Agenda 2063.

Selon la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP), au Burkina Faso, l’Agenda 2063 s’est opérationnalisé à travers la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD 2011-2015) et le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020), sur la base des Objectifs de développement durable (ODD).

Mais la domestication de l’Agenda 2063 a véritablement débuté avec le processus d’élaboration du PNDES en 2015, a indiqué la DGEP. Toujours selon elle, en 2020, un aperçu global du niveau de correspondance entre les indicateurs nationaux et les indicateurs de suivi de l’Agenda 2063 montre qu’au pays des Hommes intègres, 39 indicateurs nationaux disponibles correspondent parfaitement avec ceux de l’Agenda 2063, soit un taux de 61%.

Tandis que 31% des indicateurs disponibles sont proches de ceux de l’Agenda 2063. Ce qui porte à 59 indicateurs, soit 92% la proportion d’indicateurs, disponibles pour le suivi de l’Agenda 2063. Les 8% des indicateurs restant nécessitent de nouvelles opérations de collecte, de calcul ou d’enquête pour être renseignés.

Ces travaux d’évaluation du premier plan décennal et l’élaboration du deuxième plan interviennent dans un contexte marqué par les leçons tirées des crises sécuritaires, humanitaires, de la pandémie de la COVID-19 et du conflit russo-ukrainien, rappellent la nécessité pour l’UA de construire un paradigme nouveau de développement pour le continent.

L’Agenda « l’Afrique que nous voulons » est articulé autour de sept 7 aspirations déclinées en 20 objectifs couvrant 39 domaines prioritaires et 174 cibles. 66 indicateurs de base sur les 140 que comporte le cadre de résultats du plan décennal ont été retenus à l’issue d’un consensus pour le suivi.

Mahamadi SEBOGO

Windmad76@gmail.com


Les 7 aspirations de l’Agenda 2023

– Aspiration 1 : une Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et un développement durable ;

– Aspiration 2 : un continent intégré, politiquement uni et reposant sur les idéaux du panafricanisme ;

– Aspiration 3 : une Afrique de la bonne gouvernance, du respect des droits de l’homme, de la justice et de l’Etat de droit.

– Aspiration 4 : une Afrique pacifique et sûre ;

– Aspiration 5 : une Afrique ayant une identité, des valeurs et une éthique culturelles fortes ;

– Aspiration 6 : une Afrique dont le développement est axé sur les personnes, s’appuyant notamment sur le potentiel qu’offrent les jeunes et les femmes ; –

Aspiration 7 : une Afrique en tant qu’acteur et partenaire solide et influent sur la scène mondiale.

Source : DGEP

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