Amélioration de la gouvernance en santé : Un numéro vert pour les populations

Les acteurs ont partagé leurs idées avec les agents de santé sur l’utilité du numéro vert.

L’association AGIR /Santé en développement a lancé, le mercredi 1er juillet 2020 à Ouagadougou, un numéro vert. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la gouvernance en santé, par le renforcement de la participation communautaire dans la prise de décision.

L’association AGIR/ santé en développement veut impliquer les citoyens dans la gouvernance en santé à travers le renforcement de la participation communautaire dans la prise de décision en lien avec le domaine sanitaire. Pour ce faire, elle a lancé un numéro vert (80001258) gratuit, anonyme, relié à un Serveur vocal interactif (NV-SVI), le mercredi 1er juillet 2020 à Ouagadougou.

Les appels seront diffusés en neuf langues à savoir le français, le dioula, le mooré, le fulfulde, le djan, le lobiri, bwamu, le sénoufo et le mandarè. Selon le chargé des opérations de l’association AGIR, Abdramane Sow, ce dispositif a pour objectif de faciliter l’expression des opinions des populations et des agents de santé en vue de produire des données probantes à mettre à la disposition des décideurs, des chercheurs et du public. Cela devrait contribuer au renforcement du système de santé à travers une meilleure réédition de compte et une meilleure rédevabilité.

Porté par le Projet de recherche Technologies participation citoyenne en santé (TOPICS), ce dispositif vise à améliorer particulièrement les connaissances des femmes et filles. Au cours du projet, des activités d’intégration sociale seront organisées dans le but de renforcer le pouvoir d’agir de la population, notamment les femmes, les jeunes et des groupes particuliers par une plus grande considération et sensibilisation afin de renforcer leur confiance en soi et leur permettre de participer davantage à leur rôle de citoyennes et citoyens.

Les résultats de cette recherche action seront capitalisés et régulièrement partagés avec le ministère de la Santé, les élus locaux, les Organisations de la société civile (OSC) et le public à travers des restitutions régulières et des ateliers délibératifs et également disponibles en accès libre sur le siteweb du projet TOPICS (www.topics-sante.net).

Le projet qui couvre les régions sanitaires du Centre, des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest était initialement
planifié pour une durée de deux ans. Mais certaines contraintes, telles l’insécurité récurrente et la pandémie de la COVID-19 ont retardé sa mise en œuvre. Pour Dr Salif Sankara de la Direction générale de l’offre de soins, le numéro vert va permettre aux populations de donner leur perception de la qualité des soins et du système sanitaire au Burkina Faso.

« Surtout que le numéro est anonyme, toute personne est libre de s’exprimer sans craindre quoi que ce soit », a-t-il fait savoir. Le projet de recherche action est implanté au Bénin, au Burkina et en RDC en partenariat avec l’Unité de santé internationale du Centre hospitalier de l’université de Montréal (USI-CHUM) et l’institut de recherche pour le développement (IRD) ainsi qu’avec des partenaires techniques Africasys (France) et Bluesquare (Belgique).

Aida OUEDRAOGO
(Stagiaire)

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