Campagne agricole 2020-2021: un excédent céréalier de 109 000 tonnes enregistré

L’hebdomadaire conseil des ministres s’est tenu, le mercredi 3 février 2021, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Sept rapports ont été examinés dont un relatif à la campagne agricole 2020-2021.

Au cours de la campagne agricole 2020-2021, le Burkina Faso a enregistré une production céréalière de 5 millions 179 000 tonnes, soit un excédent de 109 000 tonnes. Et ce, en dépit de la baisse des superficies cultivables de 191 000 hectares. C’est ce qui ressort du rapport sur la campagne agricole fait par le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydro-agricoles et de la Mécanisation, Salifou Ouédraogo, au Conseil des ministres du mercredi 3 février 2021. Selon le ministre Ouédraogo, cet excédent céréalier, même s’il est à saluer, n’occulte pas le fait que certaines provinces sont restées déficitaires. Au nombre de 15, ces provinces relèvent essentiellement, selon lui, des régions les plus touchées par l’insécurité, à savoir le Nord, le Sahel, l’Est et le Centre-Nord.
« Instruction a été donnée aux ministères concernés, à une synergie d’actions afin de desservir les zones déficitaires », a soutenu le ministre Ouédraogo. A cet effet, il a indiqué que des boutiques de la Société nationale de gestion des stocks de sécurité (SONAGESS) seront mises en place dès le mois de mars pour permettre aux personnes vulnérables des provinces déficitaires d’avoir accès aux vivres.
Au titre du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement, le conseil a examiné six rapports. Le premier rapport a permis d’adopter deux décrets qui érigent l’Ecole nationale de police et l’Académie de police en Etablissements publics à caractère administratif. Cette transformation de statut juridique a pour vocation, à entendre le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, de faire en sorte que ces deux établissements soient plus performants et efficaces. Toujours au titre du ministère en charge de l’économie, le conseil a adopté un décret relatif à la création de l’organe de mise en œuvre du Millennium challenge account Burkina 2. Ce décret va permettre au Burkina Faso, foi du ministre Tamboura, d’opérationnaliser cet important projet signé avec les Etats-Unis d’Amérique et qui est évalué à 275 milliards F CFA. « Les investissements de ce second compact vont profiter essentiellement au secteur de l’énergie et vont faire en sorte qu’au terme du projet, l’électricité soit moins chère et plus accessible », a-t-il indiqué.

Six groupes parlementaires à l’Assemblée nationale

Par ailleurs, le conseil a adopté des titres d’ordonnance portant ratification de plusieurs accords de dons, de subventions et de prêts avec plusieurs institutions dont la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale pour le développement (IDA). Selon les détails donnés par le porte-parole du gouvernement, ces décrets vont permettre de mobiliser des ressources de plus de 305 milliards FCFA pour développer des infrastructures universitaires à Fada N’Gourma et à Dori. Il s’agira, a-t-il détaillé, de faire en sorte que ces universités puissent accueillir 1200 étudiants. « Pour ce faire, nous allons construire dans chacune de ces centres universitaires une cité de 1000 lits pour améliorer les conditions d’accueil des étudiants », a-t-il fait savoir. En outre, les ressources mobilisées seront également mises à profit pour développer les services de santé et appuyer les politiques de développement en vue de répondre efficacement à la crise de la COVID-19. « Depuis que la pandémie est apparue, les contre-coûts économiques sont énormes. Il faut donc que des ressources soient mobilisées pour soutenir le gouvernement afin de faire face aux conséquences économiques de cette crise », a-t-il soutenu. La mobilisation de ressources va servir enfin à financer un projet de résilience dans 15 communes dont 10 de la Boucle du Mouhoun et 5 de la région de l’Est afin d’aider les populations à faire face à la pauvreté, a ajouté Ousséni Tamboura.
Des communications orales ont également été entendues au cours de ce conseil de ministres dont l’une relative à la participation du président du Faso à la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO, le 2 février par visioconférence et une autre à l’évolution de la maladie à coronavirus. Sur ce dernier point, le conseil des ministres a salué les efforts faits par le ministère de la Santé dans la gestion de la maladie. Il l’a encouragé à poursuivre les efforts sur le terrain afin de déceler les insuffisances et faire les corrections indiquées. Le ministre porte-parole du gouvernement a, par ailleurs, informé le conseil de l’application effective du règlement définitif de la VIIIe législature. Ce règlement consacre six groupes parlementaires dont quatre de la majorité avec 102 députés et deux de l’opposition avec 25 députés.

Nadège YAMEOGO

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