Dédougou : que cache-t-on à l’abattoir frigorifique ?

Que se passe-t-il à l’abattoir frigorifique de Dédougou ? Dans le souci de s’imprégner des conditions de travail et de transport de la viande, Kantigui est rentré en contact avec l’agent communal en charge de l’infrastructure qui lui a exigé une autorisation préalable du maire. Par le biais du chargé de la communication et des relations publiques, le bourgmestre a été mis au courant de la demande de Kantigui.

A son tour, celui-ci, qui était absent, a souhaité son retour avant tout échange sur le sujet. Après deux semaines de silence, Kantigui est revenu à la charge en contactant cette fois-ci, l’agent chef de zone de la direction provinciale des ressources animales chargé de l’inspection de la viande. Lui aussi fera comprendre que l’accès à l’aire d’abattage est strictement interdit à toute personne étrangère à moins d’avoir une autorisation préalable.

Mais, il a suggéré à Kantigui de passer à la direction provinciale échanger avec son directeur à cet effet. Ce qui fut fait le lendemain. Le directeur provincial lui a précisé que la gestion de l’abattoir est déléguée à la mairie, avant de promettre à Kantigui de lui revenir. Pourquoi un tel protocole pour obtenir des informations ? Y a-t-il anguille sous roche dans la gestion de cette infrastructure ?, s’interroge Kantigui, qui rappelle que l’accès à l’information est un droit.


Axe Djibo-Bourzanga : un car saute sur une mine

Il est revenu à Kantigui qu’un car de la compagnie de transport en commun TSR a sauté sur une mine sur l’axe Djibo-Bourzanga. Selon les explications d’un convoyeur, le car a quitté Djibo à 9 heures pour Ouagadougou presque vide. «La mine a pris le car par l’arrière, détruisant le moteur. Le passager blessé était assis seul au fond», a-t- confié à Kantigui. La même source a précisé qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine et que c’est ce seul passager qui a été gravement blessé.

L’axe Bourzanga-Djibo est devenu dangereux ces derniers mois. En effet, Kantigui se rappelle que le 11 mars, trois orpailleurs et deux enseignants ont été kidnappés. Dix jours plus tard, c’était le tour de deux techniciens d’une société privée de la place qui sont tombés dans les filets des ravisseurs. Kantigui préconise donc la mise en place de convois spéciaux escortés par des Forces de défense et de sécurité (FDS) sur cet axe, afin d’assurer la sécurité des usagers de l’axe et de leurs biens.


Il remet sa carte grise sous menace d’une arme

Kantigui a ouï dire qu’un drame a failli se produire, le lundi 25 mars 2019 au quartier Tanghin, dans l’arrondissement n° 4 de Ouagadougou. La raison, un motocycliste, qui aurait refusé de marquer l’arrêt au feu tricolore du barrage n°2, a continué sa route sous le regard des autres usagers. Mais il a été très vite rattrapé par un homme de tenue en civil lorsque le feu est passé au vert, selon les informateurs de Kantigui. L’agent de sécurité, arrivé à la hauteur du motocycliste indélicat, lui aurait fait le reproche de ne s’être pas arrêté au feu tricolore. Il lui aurait ensuite ordonné de remettre la carte grise de son engin, a appris Kantigui. Son interlocuteur aurait opposé un refus catégorique puis s’en est suivie une altercation où l’homme de tenue aurait reçu un coup de poing de son vis-à-vis. L’agent de sécurité aurait ainsi abandonné le motocycliste pour se diriger vers sa moto sur lequel était accroché son sac. Il aurait ouvert ensuite sa besace pour sortir son arme. Tous les témoins qui étaient attroupés autour des deux bagarreurs ont pris leurs jambes à leurs cous. Dans une colère noire, a noté Kantigui, l’homme de tenue aurait ordonné, arme au poing, au motocycliste fautif de remettre la carte grise de son engin. Sans hésiter, celui-ci aurait remis le document à l’agent qui viendrait le récupérer à son service. Kantigui invite les usagers à respecter le Code de la route afin d’éviter ces genres de scènes.


Bagarres autour de tables-bancs à Kaya

Il est revenu à Kantigui que les élèves des classes de 6e du lycée municipal de Kaya se bousculent chaque matin pour se procurer une place afin d’acquérir le savoir. Selon l’information parvenue à Kantigui, les «faibles» sont obligés de prendre les cours par terre, pendant que les «plus forts» sont assis à quatre par table-banc. A entendre la source de Kantigui, ce manque criant de places assises s’expliquerait, entre autres, par les effectifs pléthoriques dans les classes, l’insuffisance d’équipements et l’arrivée tardive des subventions de l’Etat.

«Lorsque j’entre en classe, je ne peux pas faire cours car les élèves sont assis partout dans la salle. Certains mêmes se frappent à cause des places», témoigne l’informateur. C’est la même réalité dans les autres classes du lycée. La source de Kantigui a précisé que le proviseur de l’établissement aurait adressé en vain des correspondances à la mairie et aux autres partenaires présents dans la région du Centre-Nord, dans le but de trouver une solution au problème.


April-Oil persiste et signe

C’est avec consternation que Kantigui a appris au cours de la semaine, que les détenteurs de bons de carburant d’April-Oil auraient des difficultés pour s’approvisionner. Et pour cause, les responsables de cette entreprise de distribution de produits pétroliers refusent ces bons, exigeant de la liquidité en lieu et place.

«Les ordres sont venus de la direction générale et de notre responsable commercial interdisant de servir les porteurs de bon de carburant», a répondu un pompiste à un client dans une des stations de Ouagadougou.

Kantigui qui a lui-même fait les frais de cette situation, a encore en souvenir qu’il avait attiré l’attention d’April-Oil sur cet état de fait, il y a moins de six mois. Mais hélas, la société semble avoir renoué avec ses vieilles habitudes. Kantigui interpelle les responsables de l’entreprise sur la nécessité de respecter ses obligations vis-à-vis de la clientèle.


Confusion sur les diplômes à l’ex-INJEPS

Kantigui a appris que l’Institut des sciences du sport et du développement humain (ISSDH), l’ex-INJEPS, connaît des problèmes assez sérieux depuis son changement de statut en 2015. De ce qui lui est revenu, l’établissement reçoit deux types de stagiaires : ceux issus des concours directs ou professionnels de la Fonction publique et ceux inscrits sur titre.

Un des problèmes, a-t-on expliqué à Kantigui, c’est que les responsables de la structure n’arrivent pas à situer clairement les étudiants admis sur concours sur le diplôme qu’ils obtiendront à la fin de leur formation. On leur parlerait tantôt d’un L2 (qui ne correspond pas à un diplôme plein), tantôt d’un master. Conséquence, ceux qui sont sortis depuis 2017 ne sont toujours pas rentrés en possession de leurs diplômes, car personne ne veut s’engager à les signer dans cette confusion.

Le problème est si sérieux que des étudiants refuseraient de s’inscrire à l’ISSDH, parce qu’ils ne savent pas le sort qui leur sera réservé. Selon les sources de Kantigui, ce flou serait entretenu par les absences répétées du directeur. La tâche de la gestion serait donc quasi-totalement déléguée à la directrice adjointe, qui n’arriverait pas à fournir les informations claires à ceux qui en ont besoin. C’est le lieu pour Kantigui d’interpeller les premiers responsables de cette école afin qu’ils corrigent ce qui doit l’être.


MPP Ouahigouya : des sanctions vont-elles tomber ?

Kantigui se souvient que le 13 mars dernier, un incident s’est produit à Ouahigouya lorsqu’une délégation du bureau politique national du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), conduite par le président par intérim du parti, Simon Compaoré, y était pour des activités.

De ce qui lui est revenu ces derniers temps, l’affaire est loin d’être close.
Les fauteurs de troubles devraient répondre. Et déjà, a-t-on soufflé à Kantigui, des lettres d’explication ont été demandées à certains et des sanctions pourraient suivre. La direction politique du parti devrait se réunir incessamment sur le sujet pour entendre la Fédération du MPP du Yatenga, dont certains membres seraient à l’origine de l’incident.


Moins d’engouement pour les Galian 2019

Kantigui s’est intéressé, cette semaine, à l’organisation des prix Galian 2019. C’est là qu’il a appris que les membres des différents jurys du concours ont été installés le 20 mars 2019 à la direction générale des médias. Ils devront analyser plus de 300 œuvres en radiodiffusion sonore et télévisuelle, en presse écrite et en presse en ligne. A la fin de la réception des œuvres, le 15 mars, Kantigui a été informé d’une baisse de plus de 40% en termes de candidatures, par rapport à l’année dernière.

Qu’est-ce qui explique le peu d’engouement des journalistes pour cette édition ? Kantigui ne saurait trouver de réponse à cette interrogation. Il sait seulement que conformément à la nouvelle règlementation en vigueur depuis la dernière édition, les candidats ont l’obligation de déposer deux œuvres dans le même genre pour la compétition. En attendant le 10 mai 2019 pour le verdict, Kantigui souhaite bonne chance à tous les candidats.


Championnats d’Afrique de lutte : le Burkina encore absent

Connu pour être l’une des nations de lutte en Afrique, le Burkina Faso est absent, cette année encore, aux 53e Championnats d’Afrique de lutte qui a débuté hier mardi 26 mars 2019, en terre tunisienne. Dans son éternelle curiosité, Kantigui a approché les acteurs du domaine pour comprendre l’absence répétée du pays des hommes intègres à cette compétition.

Les confidents de Kantigui lui ont clairement expliqué que le pays dispose d’une équipe de lutteurs olympiques qui pouvaient être recyclés à temps par des formateurs burkinabè pour participer à la compétition. Une autre source de Kantigui a évoqué un problème de financement. Peu importe la raison, Kantigui regrette l’absence du Faso à ce tournoi.

Kantigui
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