Finances publiques : Une gestion «clean» en 2018

Le rapport 2018 de la Cour des comptes, remis au président du Faso, n’a pas relevé de faits caractéristiques de malversation, selon son président, Jean Emile Somda (gauche).

Le président de la Cour des comptes, Jean Emile Somda, a remis au président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, le rapport public d’activités 2018 de son institution, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou.

Le rapport public 2018 de la Cour des comptes n’a pas relevé de faits caractéristiques de malversation dans la gestion des finances publiques. C’est ce qu’a déclaré son premier Président, Jean Emile Somda, après la remise dudit rapport au président du Faso, Roch marc Christian Kaboré, le lundi 23 décembre 2019 à Ouagadougou.

Le document, élaboré en 165 pages est articulé, a-t-il expliqué, en trois grandes parties. Celles-ci, a-t-il ajouté, reflètent l’organisation de la Cour en trois grandes chambres, à savoir la chambre de contrôle des opérations de l’Etat, des collectivités territoriales et la chambre de contrôle des entreprises publiques.

Pour ce qui est de la première chambre, il a indiqué que le rapport 2018 porte sur l’exécution du budget de l’Etat gestion 2016, le rapport de certification des formulaires de déclaration des recettes, des paiement des entités publiques dans le cadre de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) 2017 et le rapport d’audit de performance de l’Etat de préparation de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD).

En ce qui concerne les opérations de contrôle des collectivités territoriales, la Cour s’est appesantie sur le contrôle de la gestion des communes urbaines de Dori et de Réo. Et s’agissant du contrôle des entreprises publiques, le rapport 2018 porte sur le contrôle de la gestion du Projet emploi des jeunes et développement des compétences (PEJDC), exercice 2014-2016 et le rapport de l’audit financier du Programme de modernisation de l’Administration publique (PMAP) 2017.

Des observations générales, le rapport note, au titre des opérations de l’Etat, entre autres, une baisse continue du taux de recouvrement des recettes fiscales. «Le taux de recouvrement des recettes de cette catégorie est de 59,81% contre 61,59% en 2015 et 65,40% en 2014 », a relevé Jean Emile Somda. En plus, le document a mentionné que les comptes d’affectations spéciales dégagent de manières structurelles des soldes importants dus au faible niveau d’exécution des dépenses et l’existence d’un écart sur les dépenses d’investissement exécutées par l’Etat.

Au niveau des opérations des collectivités territoriales, la Cour des comptes a relevé la non- formulation des postes de travail, un cumul des tâches entrainant une surcharge de travail chez certains agents, des retards dans le traitement des salaires, l’absence de codification des biens due à la méconnaissance de la comptabilité des matières, etc. En dépit de ces observations, Jean Emile Somda a laissé entendre que, de façon générale, la gestion des finances publiques a été « clean ». « Nous avons constaté un certain nombre d’irrégularités qui méritent d’être corrigées. Mais, ce sont des irrégularités que la cour a qualifiées de mineures », a-t-il soutenu.

Ces observations, à l’en croire, ont fait l’objet de recommandations, qui ont été adressées respectivement aux autorités de tutelle et aux ordonnateurs. « Nous allons voir avec le gouvernement le mécanisme à mettre en place pour le bon suivi des recommandations afin d’améliorer la gouvernance », a-t-il conclu.

Soumaïla BONKOUNGOU

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