Interview de la candidate Yéli Monique KAM

1. Qu’est-ce qui vous a motivée à briguer la magistrature suprême ?
Ma motivation vient de plusieurs facteurs :
– Je suis cheffe d’entreprise dans le domaine des assurances depuis une dizaine d’années. Pour créer de la richesse, j’ai besoin de personnels qualifiés. Très souvent, les diplômés sortis de nos écoles n’ont pas de compétences réelles de production.
– Le diagnostic de l’inadéquation de notre système éducatif est connu par nos gouvernants depuis le lendemain de l’indépendance. Notre pays a manqué d’audace et d’anticipation pour remplacer l’école obsolète actuelle. Je n’aurais su rester indifférente à cette situation.
Voilà pourquoi le Mouvement pour la Renaissance du Burkina (MRB), le parti du livre, milite pour la REFONTE DU SYSTEME EDUCATIF.
Notre engagement : la modernisation du Burkina Faso par la REFONTE de son système éducatif dans un projet de société en sept (07) pactes : Républicain, Educatif, Agricole, Industriel, Ecologie & Environnement, de la Diaspora et de la Solidarité

2. Si vous êtes élue, quelles réponses allez-vous apporter aux difficultés dans les domaines suivants :
 Terrorisme :
Mon mandat s’inscrit sous le signe de la paix. La guerre ne se termine pas s’il n’y a pas de dialogue ou, tout au moins, une médiation. Tout en renforçant les capacités de nos FDS et en les dotant de moyens, nous voulons aller à la table de négociation avec la contribution de la Chambre des sages aux côtés des départements habituels.

 Santé :
– Mobiliser les ressources pour étendre l’assurance maladie universelle à l’ensemble de la population ;
– Promouvoir l’industrie pharmaceutique ;
– Augmenter le budget Santé à 15% (objectif fixé par l’Union Africaine à Abuja) ;
– Renforcer les infrastructures sanitaires : 1 CMA par arrondissement et 1 CSPS par village ;
– Construire des hôpitaux de référence à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et attirer la diaspora qualifiée ;
– Nouer des rapports privilégiés avec la diaspora pour renforcer la formation des médecins.

 Education :
– La refonte du système éducatif pour remplacer 75% des programmes actuels par de nouveaux programmes d’enseignements techniques et professionnels ;
– Catégoriser en fonction des cahiers de charges et plafonner les frais de scolarité en coût global forfaitaire unique ;
– Garantir une éducation professionnalisante via :
· 1 centre de métier par commune;
· 1 institut polytechnique par province ;
· 1 université par région avec un centre de recherche, innovation et développement (RID) axé sur les potentialités agro-sylvo-pastorales de la région.

 Emploi :
– Augmenter le SMIG à 55 000 FCFA ;
– 1 million d’emplois seront créés en 5 ans dont 50.000 dans les secteurs éducatif, 550 000 dans l’agriculture et l’agro-industrie et 100 000 dans les filières industrielles ; 40 000 emplois dans les chantiers social, culturel et de la solidarité nationale ; 100 000 emplois dans les secteurs de la santé, de la défense et de la sécurité et 160 000 emplois dans les secteurs tourisme-loisirs, de l’économie sociale
et artisanale.

 Corruption :
– Garantir la protection juridique des acteurs de la société civile et les médias qui œuvrent pour plus de transparence dans la société ;
– Informatiser et limiter les contacts entre l’administration et les administrés grâce notamment à l’e-gouvernance ;
– Renforcer les compétences des institutions chargées de la lutte contre la corruption et du blanchissement d’argent ;
– Donner l’exemplarité des membres du gouvernement par la réduction de leur train de vie, une gestion vertueuse et une efficacité des actions gouvernementales.

 Eau et assainissement :
– Nous offrirons un accès à l’eau potable pour tous en zones urbaines à la fin du premier mandat et en zones rurales à la fin du second mandat ;
– Dans les zones urbaines, nous mettrons systématiquement en place le réseau d’adduction d’eau potable lors de la construction d’un réseau d’égouts ;
– Dans les zones rurales, nous veillerons à ce que chaque ménage se trouve à moins d’ un (01) kilomètre d’une borne fontaine semi-publique lorsque l’habitat n’est pas très dispersé.

 Autonomisation de la femme :
– La scolarité de tous les enfants (filles et garçons) jusqu’à l’âge de 18 ans au moins ;
– Bonifier les taux de crédits aux femmes pour soutenir les activités génératrices de revenus ;
– Célébrer les modèles d’audace, d’intégrité de la gent féminine ;
– Préparer des projets de loi visant le renforcement du cadre juridique en faveur de l’équité et de l’égalité des chances ;
– Former et renforcer les capacités des femmes pour qu’elles jouent un rôle de premier plan dans la société dans tous les secteurs : politique, affaires, industrie, recherches et innovations, etc.

 Monde rural (agriculture, élevage) :
– Faire du Sahel le premier centre africain d’élevage, avec un million de bétails de différentes espèces, favorables à l’environnement et au climat;
– Industrialiser cet élevage ; créer des usines de transformation de ces ressources animales.

3. Pourquoi c’est vous que les électeurs doivent choisir ?

Je suis la personne qu’il faut au Burkina Faso. Je viens du peuple majoritaire d’en bas et je connais ses réalités. J’ai fait mes preuves et je suis la plus compétente pour résoudre les problèmes de nos populations.
Mes atouts de cheffe d’entreprise vont faciliter la création de la richesse et une gestion vertueuse des affaires publiques orientée objectifs, résultats et respect des délais.

Quelles sont les trois premières décisions que vous prendrez une fois au pouvoir ?

a. La création de la Chambre des sages suivie de la dissolution du Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale, du Haut conseil du dialogue social et du Médiateur du Faso (affecter les agents de ces institutions à la Chambre des sages) ;
b. La mise en place des mécanismes de médiation et la négociation de la paix à l’extérieur et en interne ;
c. La convocation des Etats généraux de l’éducation pour la refonte de notre système éducatif suivie de la restitution du rapport et de la mise en œuvre de nouveaux programmes.

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