Journées de redevabilité de l’Assemblée nationale : Le rôle du député décortiqué

Le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé (milieu) a assuré que le parlement interpellera le gouvernement à travers des questions écrites, orales, des missions parlementaires.

Dans le cadre de ses premières journées de redevabilité qui se sont tenues, du jeudi 1er au dimanche 4 juillet 2021 à Bobo-Dioulasso, l’Assemblée nationale, a échangé avec ses mandataires sur « Le rôle du député » et « le bilan des travaux parlementaires » le jeudi 1er juillet 2021 dans la cité de Sya.

L’Assemblée nationale a tenu ses toutes premières journées de redevabilité, du 1er au 4 juillet 2021, à Bobo-Dioulasso sous le thème : « Culture de la redevabilité, un impératif pour un parlement de proximité ». Après l’ouverture desdites journées, le jeudi 1er juillet, le président du groupe parlementaire du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Achille Tapsoba, a animé la première communication sur : « Le rôle du député ». Achille Tapsoba a indiqué que la séparation des pouvoirs, règle fondamentale de la démocratie, commande l’existence d’un parlement. Au Burkina Faso, il est composé de 127 députés dont 111 élus sur la circonscription provinciale.

Ce principe de la démocratie représentative confie aux députés la mission de représenter le peuple et d’agir en son nom et pour son compte, a-t-il poursuivi. Ainsi, le communicateur définit le député comme un membre élu de l’Assemblée nationale chargé de voter la loi, de consentir l’impôt et de contrôler l’action du gouvernement. « Le député, même s’il est élu dans une circonscription électorale, est le représentant de toute la nation », a affirmé Achille Tapsoba soulignant qu’il est considéré comme l’intermédiaire entre l’Etat et la population. Ainsi, le député, à travers sa mission, contribue à la consolidation de la démocratie, foi de M. Tapsoba.

Au-delà de sa mission traditionnelle, le député joue un rôle face au nouveau défi. « De nos jours le parlement se présente comme un acteur incontournable de la politique étrangère du pays à travers la diplomatie parlementaire. Il s’agit de l’action du parlementaire sur la scène internationale à travers des relations entre les parlements, des réunions et des missions internationales. (…). Le parlement joue un rôle diplomatique en ratifiant les traités internationaux et ordonnances », a-t-il fait savoir.

Cette évolution du rôle du député, d’après Achille Tapsoba, présente d’énormes opportunités susceptibles d’améliorer la culture démocratique et l’efficacité de l’institution parlementaire. Egalement, le député apporte sa contribution législative à la lutte contre le terrorisme, le contrôle de l’action gouvernementale contre l’insécurité, la contribution financière.

Dans sa contribution législative à la lutte contre le terrorisme, les députés ont voté des lois, entre autres, la loi contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme au Burkina Faso, loi portant instauration des VDP, la loi de programmation militaire quinquennale (2018-2022) dont sa mise en œuvre nécessite plus de 725 milliards F CFA. En sus, selon lui, les députés ont participé au forum national sur la sécurité et à l’élaboration de la stratégie nationale de sécurité.

Par la suite, cette rencontre s’est transformée à un échange direct entre les députés et les populations. Echange au cours duquel, celles-ci ont soumis leurs préoccupations et doléances aux députés, notamment la question de l’insécurité sur le territoire, la réouverture des frontières, la cherté de la vie, l’autonomisation des femmes et des jeunes. Le Président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, modérateur de la conférence a dit avoir recensé les préoccupations de la population.

Par ailleurs, il a assuré que le parlement dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale interpellera le gouvernement à travers des questions écrites, orales, des missions parlementaires. A la suite de Achille Tapsoba, le député Rodrigue Bayala a assuré une communication sur le thème : « Le bilan des travaux parlementaires ».

Boudayinga J-M THIENON


 

Alassane Bala Sakandé : « On n’achète pas du matériel militaire comme on peut acheter un vélo au marché »

« La loi de programmation militaire a été votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale. Cette loi met à la disposition de l’Exécutif la somme 725 milliards F CFA pour équiper nos forces de défense et de sécurité. Au niveau de l’Assemblée nationale nous avons voté le budget nécessaire pour équiper les forces de défense et de sécurité. Nous entendons par ci et par là que les FDS n’ont pas d’armes ni de munitions. Dans le domaine militaire, on ne doit pas sortir pour dire qu’on a acheté tant d’armes, de minutions, et d’hélicoptères, de militaires. On n’achète pas du matériel militaire tout comme on peut acheter un vélo au marché. Pour acheter du matériel militaire, cela répond à un certain nombre d’exigences, non seulement avec le pays avec lequel vous voulez contracter, il y a des mesures en interne.

Il y a aussi qu’en tant qu’Etat, même si nous sommes un Etat indépendant, nous sommes dans un espace communautaire, nous avons l’UEMOA, la CEDEAO, l’Union africaine ainsi de suite. En ce qui concerne l’armement, nous devons, au préalable, avoir l’accord de la CEDEAO avant de pouvoir payer de l’armement. (…) Et là, si vous avez l’accord de la CEDEAO, le pays avec lequel vous voulez contracter, il y a aussi la question du transport parce que vous devez survoler un certain nombre de pays pour arriver jusque chez vous, ce qui demande également des autorisations de survol parce que vous transportez quelque chose de spécifique».

B J-M T

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