Mois de l’amnistie: Le Burkina en croisade contre les armes illicites

Ils sont tous engagés pour lutter contre la détention illégale des armes.

 La commission nationale de contrôle des armes a commémoré, le mois de l’amnistie en Afrique du 4 au 15 septembre 2023. La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de la Défense et des Anciens combattants.

 Les armes illicites sont une menace pour la paix, la sécurité et le développement. Elles alimentent les conflits, la violence, le terrorisme, la criminalité et les violations des droits humains. Elles entravent les efforts de consolidation de la paix, de réconciliation, de reconstruction. Pire encore, elles affectent particulièrement les femmes, les enfants, les jeunes et les personnes vulnérables.

Le SP de CNCA, l’intendant Colonel-major Fatogoma Anselme Sanou : « des campagnes de sensibilisation se poursuivront auprès des populations pour les informer des dangers de la possession d’armes illicites et les encourager à participer au mois de l’amnistie ».

« C’est pourquoi, nous devons agir ensemble pour faire taire les armes en Afrique d’ici à 2030, conformément à l’Agenda 2063 de l’Union africaine », a affirmé le Secrétaire permanent (SP) de la Commission nationale de contrôle des armes (CNCA), l’intendant Colonel-major Fatogoma Anselme Sanou, à l’occasion de la  commémoration du mois de l’amnistie en Afrique du 4 au 16 septembre 2023.

 Cette année, l’évènement a été placé sous le thème : « Pour la paix et la sécurité au Burkina Faso, je dis non à la détention illégales des ALPC ». Il a été marqué par diverses activités dont un panel sur les thèmes : « Contribution du mécanisme burkinabè de contrôle des armes à la lutte contre le terrorisme », « la prolifération des ALPC au Burkina Faso : impacts socio-économique, sécuritaire et quelles solutions ? », etc., des  sorties de contrôle des boutiques d’armuriers des  villes des Régions du Centre, de l’Est, du Centre-Est, du Plateau Central et du Centre-Nord, un atelier de formation des magasiniers des dépôts d’armes des Forces de défense et de sécurité et des greffiers des Tribunaux de Grande Instance du ressort de la Cour d’Appel de Fada N’Gourma.

Egalement, le mois de l’amnistie a permis la formation des éléments des forces de défense et de sécurité sur la gestion des armes, l’installation de comités régionaux de la CNCA, ainsi que la collecte d’armes saisies et obsolètes.

 

Une collecte d’armes obsolètes saisis par la CNCA.

Les activités du mois de l’amnistie se sont déroulées avec l’accompagnement financiers des partenaires techniques et financiers de la CNCA en l’occurrence le Programme des Nations unies pour le développement, l’ONG APADE, le Conseil danois pour les réfugiés, le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité ainsi que le service de lutte antimines des Nations unies.

A travers cette panoplie d’activités, le Burkina veut réduire la prolifération et l’utilisation illicites des armes légères et de petit calibre et sur notre continent, impliquer les citoyens pour aider les gouvernements à collecter les armes illicites détenues par des individus ou des groupes, sans crainte d’être arrêtés ou poursuivis. Aussi, le Pays des Hommes intègres veut aussi encourager tout citoyen en possession d’armes illégales de le remettre volontairement, sous réserve d’anonymat et d’immunité de poursuites, aux autorités compétentes durant ce mois.

Renforcer la sécurité nationale et régionale

 « Le mois de l’amnistie est une occasion unique pour tous les détenteurs d’armes illicites de les remettre volontairement aux autorités compétentes, sans crainte d’être arrêtés ou poursuivis », a affirmé le SP, Fatogoma Anselme Sanou.

Il a ajouté que c’est un geste de responsabilité, de civisme, de patriotisme et un pas vers une Afrique plus sûre, plus stable et plus prospère. Le Colonel-Major Sanou a lancé, un appel à tous les Burkinabè qui possèdent des armes illicites de profiter du mois de septembre pour les déposer dans les points de collecte qui sont mis en place dans tout le pays.

« Je vous assure que vous serez accueillis avec respect et dignité, et que vous contribuerez ainsi à renforcer la sécurité nationale et régionale. Les armes collectées seront enregistrées, marquées, stockées et détruites selon les normes et les procédures internationales », a-t-il rassuré.

 

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Kassoum Coulibaly a souhaité que tous ceux qui détiennent illicitement les armes les déposent.

La possession d’armes illicites présente de nombreux risques, tant pour les individus que pour les sociétés. Elles sont souvent utilisées par des bandes criminelles, des trafiquants ou des extrémistes qui menacent la stabilité et la sécurité de nos pays.

Pour ces raisons, il est essentiel de prévenir et de combattre le commerce illicite des armes légères et de petit calibre en Afrique, en renforçant la coopération régionale et internationale, en améliorant la transparence et la responsabilité des États, en sensibilisant et en impliquant les citoyens, en offrant des alternatives socio-économiques aux détenteurs d’armes illicites, et en soutenant les initiatives d’amnistie et de collecte volontaire d’armes.

Les activités du mois de l’Amnistie se sont achevées avec la réception d’un Centre national de dénaturation des armes à Ouagadougou. Ce centre dispose d’équipements performants pour le marquage et la destruction des armes.

 

Abdel Aziz NABALOUM

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