On murmure – Dédougou : complicité entre stations-services et revendeurs de carburant

Le vendredi 8 mars 2019, Kantigui est tombé sur une note du Directeur régional du commerce, de l’industrie et de l’artisanat de la Boucle du Boucle du Mouhoun au sujet de la distribution du carburant.

Cette missive serait partie du constat que des stations-services encouragent le stockage illicite de carburant chez des revendeurs qu’elles fournissent malgré les dangers que cela peut engendrer.  Le directeur régional a donc rappelé les règles et textes régissant la distribution et la commercialisation du carburant au Burkina Faso. « Toute personne qui s’adonne à cette activité sans y être autorisée enfreint à la règlementation en vigueur », a pu lire Kantigui.

Il ressort ainsi que deux types de clients doivent disposer de ce produit. Il s’agit des industriels qui doivent être livrés directement aux dépôts de la SONABHY, et les consommateurs devant être ravitaillés par les stations-services. Aussi, poursuit la circulaire, les prix à la pompe étant administrés, leur majoration par une station-service ou un revendeur, constitue une violation de l’article 167 de la loi N°016-2017/ AN organisant la concurrence au Burkina. En conclusion, le directeur régional en charge du commerce invite à respecter scrupuleusement ces textes relatifs à la distribution des produits pétroliers et dérivés.

Investisseurs miniers, un peu de respect pour nos autorités !

Kantigui a été indigné de la façon dont un expatrié, responsable d’une société minière, s’est comporté vis-à-vis d’une délégation ministérielle en début mars dernier, dans la région du Centre-Nord. En effet, dans le but de s’assurer du respect des conventions en matière de travail, un ministre s’est rendu sur un site minier en compagnie de ses proches collaborateurs et des autorités régionales.

Les visiteurs ont été accueillis par les responsables de la mine dans une ambiance bon-enfant. Peu avant la découverte du site, le Directeur général (DG) de la société s’est réjoui du fait que la visite coïncide avec l’arrivée de son Président-directeur général (P-DG). Tout a bien commencé et personne ne s’imaginait que la fin allait avoir un arrière-goût amer.

Dans le chronogramme approuvé par le responsable minier et que Kantigui a pu consulter, une rencontre tripartite employeurs-employés-gouvernement était prévue. Mais à la surprise générale, point de DG à la réunion, alors qu’il était dans son bureau avec le PDG, à un jet de pierres du lieu de la rencontre. Ce « crime de lèse-majesté » n’ayant pas plu au ministre, l’autorité régionale a « contraint » le DG à venir à la réunion et exigé qu’il présente ses excuses au ministre. Tout en s’excusant de l’incident, le DG a tenté de justifier son absence par le fait qu’il était en discussion avec le PDG sur des préoccupations liées à la mine.

Une raison que beaucoup n’ont pas trouvé valable. Certains visiteurs ont même déduit que cet épisode a révélé au grand jour, les problèmes de collaboration entre les patrons de cette société et leurs employés. Tout en saluant le sang-froid du ministre, Kantigui invite les investisseurs miniers au strict respect des conventions signées et partant, des autorités burkinabè qui sont dans leur bon rôle de contrôle.

L’armée réclame ses locaux

Dans sa quête inlassable d’informations, Kantigui a appris de sources dignes de foi, que l’armée burkinabè réclamerait les locaux du lycée Marien N’Gouabi de Ouagadougou, une propriété de longue date, pour en faire un institut de formation spécialisé. Les autorités de l’enseignement secondaire de la région du Centre auraient déjà fait part de la nouvelle à la direction et au personnel de cet établissement connu de la capitale.

Il leur a été signifié, a capté Kantigui, que la prochaine rentrée scolaire du lycée Marien N’Gouabi devrait se tenir ailleurs, sans autre précision. Et le constat est que le déguerpissement annoncé ne serait pas du goût des élèves de l’établissement (ils sont estimés à plus de 3 000), qui se prépareraient à manifester dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Il est d’ailleurs revenu à Kantigui, que des concertations ont été entamées, ces jours-ci, par les responsables de l’enseignement, pour éviter d’éventuels mouvements d’humeur des lycéens.

Tenkodogo : un kidnapping en plein jour

Kantigui a été médusé lorsqu’il a appris qu’une fillette de la classe de CM2, âgée de onze ans, aurait été kidnappée, le dimanche 10 mars 2019 à son domicile dans la ville de Tenkodogo alors que celle-ci apprenait ses leçons à l’intérieur de la maison. Sa mère qui se reposait dans sa chambre aux environs de 15 heures au moment du rapt, aurait été alertée par un coup de fil de son frère. Celui-ci, selon les sources de Kantigui, aurait découvert chez lui, un écrit sur un bout de papier l’invitant à fournir aux ravisseurs la somme de 2 millions de francs CFA, s’il désire retrouver sa nièce. Dans la même note, les kidnappeurs auraient mis en garde les parents d’informer les forces de sécurité au risque de ne plus retrouver l’otage.

La mère de la fillette, d’après l’informateur de Kantigui, aurait retrouvé également chez elle, une note écrite comportant les mêmes exigences. Les recherches engagées par les parents et les voisins, auraient permis de retrouver l’enfant aux environs de 19 heures, ligoté, à l’intérieur d’une maison inachevée, toujours dans la cité du Zoungrantenga. Internée au centre hospitalier régional de la ville, l’infortunée, traumatisée, aurait regagné sa maison après y avoir passé deux jours, mais n’aurait pas encore retrouvé l’usage de la parole, si l’on en croit notre source.

Les financiers sont-ils en grève ou pas ?

Kantigui, l’oreille tendue partout, les yeux rivés sur les médias traditionnels comme nouveaux, a eu vent d’informations circulant sur les réseaux sociaux depuis deux jours et faisant état d’une éventuelle reprise de la fronde sociale au ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID).

En d’autres termes, les syndicats de ce ministère seraient en grève et menaceraient même de prendre en otage le traitement des salaires. Une information qui a ébranlé plus d’un ! Kantigui, fidèle à ses principes de recoupement de l’information, a pris attache avec des responsables syndicaux dudit département. Selon ces derniers, « il n’en est rien. Nous ne sommes pas en grève et nous n’avons pas lancé de mot d’ordre de grève. Vous pouvez venir constater, tout le monde travaille ici », rétorque-t-on dans le milieu syndical. Mais d’où est partie cette fake news ? D’une part, les autorités compétentes doivent investiguer et situer l’opinion et de l’autre, les syndicats doivent démentir publiquement l’information, si tant est qu’ils n’y sont pour rien.

Cinq morts et 19 blessés à Konéa

Kantigui a appris qu’un accident s’est produit à Konéa, un village situé à une dizaine de km de la ville de Kaya sur l’axe Kaya-Pissila, aux environs de 11 heures dans la journée du mardi 12 mars 2019. Selon des sources locales, une semi-remorque ghanéenne transportant des caisses de tomates et 24 passagers se serait renversée, à la suite d’ une crevaison.

Le bilan de cet accident fait état de 5 morts et 19 blessés dont 10 dans un état critique. Les blessés, selon les sources de Kantigui, ont été évacués au centre hospitalier régional de Kaya par des sapeurs-pompiers pour des soins appropriés. Attristé par cet énième accident, Kantigui invite les chauffeurs au respect du code de la route afin de préserver leurs vies et celles des autres.

Kantigui
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