Récupération de terres dégradées dans le Séno

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec l’Institut de l’environnement et de recherche agricole (INERA) a mis en terre le mercredi 7 août 2019, 12 500 plants dans le village de Léré-Ybaye situé à 12 kilomètres de Dori avec pour objectif, la récupération de 140 ha de terres dégradées.

L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’investit depuis des années dans la lutte contre la désertification à travers la récupération des terres dégradées. De ce fait, elle a, en collaboration avec l’Institut de l’environnement et de recherche agricole (INERA), organisé un reboisement le mercredi 7 août 2019 dans le village de Léré-Ybaye situé à 12 km de Dori. Ce, dans le cadre du projet Action contre la désertification (ACD) qui contribue à la mise en œuvre des actions de la Grande muraille verte au Burkina Faso. Ainsi, les populations se sont mobilisées et ont mis en terre 12 500 plants sur une superficie de 140 ha de terres dégradées. A entendre l’assistant technique du projet ACD au bureau de la FAO à Dori, Ouamtinga Kagambéga, les plants mis en terre sont des espèces pourvoyeuses de produits forestiers non ligneux. Pour la survie des plants, il a informé qu’un comité de gestion a été mis en place pour assurer en collaboration avec la communauté leur protection. Revenant sur la mise en œuvre du projet ACD débuté en 2014, pour une durée de 5 ans, puis prolongé jusqu’en février 2020, M. Kagambéga a relevé que dans le processus, les communautés sont d’abord sensibilisées aux actions à mener. «Après quoi, si elles estiment que les activités du projet s’inscrivent dans leurs objectifs, elles nous indiquent un site où la terre est dégradée. Avec des partenaires, nous les accompagnons dans la récupération de ces terres dégradées», a-t-il expliqué.

Impliquer les communautés

Pour ce faire, a-t-il ajouté, les communautés doivent prendre l’engagement de s’impliquer activement dans la réussite des activités de récupération. Après la validation du site, a précisé M. Kagambéga, s’en suivent l’étape de labour avec la charrue Delphino et enfin le semis direct et la mise en terre de plants adaptés au climat sahélien. «Ce sont les communautés qui déterminent les espèces les plus utiles au regard de leurs besoins et la vocation pastorale ou agricole du site qui sera récupéré», a-t-il fait savoir. Quant à la représentante de l’équipe de l’INERA, la doctorante Barkissa Fofana, elle a confié que l’intervention de son institut consiste à améliorer la croissance des plants et fertiliser les sols dégradés. A cet effet, elle a indiqué que le projet intervient dans trois villages que sont Léré-Ybaye, Selbo et Bouloye dans la province du Séno. «Nous avons opté pour le semis direct et la mise en terre de plants qui sont des techniques de reboisement en vue d’accroître la réussite de nos activités», a-t-elle avancé. Pour sa part, le conseiller municipal du village de Léré-Ybaye, Hama Abdoulaye Diallo, a soutenu que les objectifs du projet sont nobles. C’est pourquoi, s’est-t-il félicité, son village n’a pas hésité à adhérer à sa cause en se mobilisant pour la récupération de plusieurs hectares de terres dégradées. Ainsi, a-t-il espéré l’agro-pastoralisme sera mieux développé à Léré-Ybaye en ce sens que dans quelque années, les animaux auront assez de fourrages et les populations profiteront des produits forestiers non ligneux.

Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr

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