Salon international de l’arbre 2021 : Sous le signe de la restauration des écosystèmes sahéliens

A l’issue de l’ouverture du SIA 2021, il y a eu une plantation symbolique d’arbres au sein du PUBW.

Le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Thomas Yampa, a officiellement ouvert la IIIe édition du Salon international de l’arbre, le mercredi 23 juin 2021, au Parc urbain Bangr-Weogo, à Ouagadougou.

Pour la troisième fois, après le rendez-vous manqué de 2020, le Salon international de l’Arbre (SIA) se tient cette année, du 23 au 26 juin 2021, à Ouagadougou. Organisée par le Mouvement écologique du Burkina Faso (MEB), cette IIIe édition du SIA a été officiellement ouverte au Parc urbain Bangr Weogo (PUBW) par le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Thomas Yampa. A l’ouverture de l’événement, le représentant du ministre en charge de l’environnement a d’emblée rappelé que le désert avance, les forêts diminuent et la résilience des populations se fait sentir. Face à cette situation, notamment la dégradation de milliers de forêts par an au Burkina Faso, Thomas Yampa a estimé qu’elle est assez interpellatrice.

Pour lui, le département en charge de l’environnement veut inverser la tendance avec la mise en place de politiques de préservation de l’environnement. En sus, a-t-il déclaré, la décennie des Nations unies sur la période 2021-2030 est une véritable opportunité de restaurer la biodiversité comme l’indique le thème du SIA 2021 : « Arbre et restauration des écosystèmes sahéliens ». Il a déploré le fait que le Changement climatique (CC) soit un fléau à forte extension qui dégrade les écosystèmes d’où la nécessité de trouver des palliatifs pour le stopper. Il a dit fonder son espoir sur cette rencontre pour l’élaboration d’une feuille de route lors des échanges et qui sera une boussole pour la préservation de l’environnement sur le plan national. M. Yampa a réitéré l’engagement du ministère en charge de l’environnement de soutenir le salon qui pose déjà les jalons et trace les sillons de l’élan national pour restaurer les écosystèmes.

Le coordonnateur national de l’Initiative de la grande Muraille verte pour le Sahara et le Sahel (IGMVSS), Adama Doulkom, a indiqué que la thématique du SIA 2021 s’inscrit « parfaitement » dans les objectifs de l’Initiative. Selon l’approche de l’IGMVSS, a-t-il noté, la restauration des écosystèmes passe par la promotion de l’arbre, signe de vie et vecteur économique. Adama Doulkom a aussi précisé que le thème choisi pour cette édition du SIA est plus que bénéfique pour les populations vulnérables. Il a souhaité des recommandations pertinentes, lors des débats au cours du salon, à l’endroit des autorités.

M. Doulkom a également traduit sa fierté au MEB pour la tenue de l’évènement avant de rassurer de la disponibilité de l’IGMVSS pour
accompagner l’organisation du SIA. Le parrain de la cérémonie, Olivier Paré a, pour sa part, laissé entendre que l’organisation du salon témoigne de l’importance que le gouvernement accorde à la sauvegarde de l’environnement. « L’humanité est appelée à disparaître si nous ne préservons pas l’arbre », a-t-il prévenu.

Lutter davantage contre le changement climatique

Il a appelé les chercheurs à s’investir davantage dans la lutte contre le CC car, à ses dires, protéger un arbre est facteur de cohésion sociale. Le coordonnateur général du comité d’organisation, Rodrigue Hilou, a souligné que les pays sahéliens, en particulier le Burkina Faso, doivent saisir la décennie des Nations unies pour sauver leurs écosystèmes ou périr dans le cas contraire. Il a insisté sur l’urgence de restaurer les écosystèmes et fait cas des activités qui marquent le SIA 2021, à savoir une conférence publique, des ateliers où l’arbre sera au cœur des réflexions et des expositions de produits alimentaires environnementaux.

Le directeur exécutif du MEB, Lazare Doulkom, a informé que depuis la IIe édition du salon en 2019, l’option a été prise de doter des localités d’un bosquet communautaire dont le village de Kognoudou (Kombissiri dans la province du Bazéga) qui est à l’honneur cette fois-ci. Quant au directeur du Parc urbain Bangr-Weogo, Tinsgnimi Dialla, il s’est réjoui du fait que le SIA valorise l’arbre dans l’équilibre écologique et montre son utilité pour l’humanité. Il a relaté l’historique du PUBW qui était, à l’en croire, la propriété du Mogho Naaba avant la colonisation et qui couvre aujourd’hui une superficie de 240 ha aménagés sur 265 ha. En dépit du contexte national difficile, Lazare Doulkom a fait comprendre que l’engagement et la détermination n’ont pas manqué à l’appel du MEB pour maintenir le SIA.  L’arbre est la solution en ces moments difficiles que traverse la planète pour restaurer les écosystèmes, a-t-il reconnu.

Boukary BONKOUNGOU

 

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