Santé sexuelle et reproductive des jeunes : l’ABBEF veut mettre en réseau les acteurs intervenant dans le domaine

Dr Mathieu Bougma, représentant la directrice générale de la Santé et de la Famille (milieu) : « Il y a lieu de créer un environnement plus propice à l’accès des jeunes à leurs droits et santé sexuels et reproductifs ».

L’Association burkinabè pour bien-être familial (ABBEF) soutenue par International planned parenthood federation (IPPF) a organisé le jeudi 8 juin 2023, un atelier d’information et de réseautage des mouvements et acteurs de promotion des Droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) au Burkina Faso afin de faciliter la mise en œuvre du projet « Youth in action » et la mise en place d’un réseau des mouvements de promotion de DSSR.

La santé sexuelle et reproductive est un droit des jeunes. C’est en considération de cet état de fait que l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) soutenue par la Fédération internationale pour le planning familial (en anglais International planned parenthood fédération IPPF) a organisé le jeudi 8 juin 2023, un atelier d’information et de réseautage des mouvements et acteurs de promotion des Droits et santé sexuels et reproductifs (DSSR) au Burkina Faso.

Plus de 70 participants, en majorité jeunes, des associations de jeunes venus de Koupéla, de Bobo-Dioulasso, de Koudougou et de Ouagadougou, ont pris part à cet atelier.

L’objectif général de l’atelier était de mettre en relation les acteurs locaux et parties prenantes intervenant dans la DSSR afin de faciliter la mise en œuvre du projet « Youth in action » et la mise en place d’un réseau des mouvements de promotion de DSSR.

« Youth in action » consiste à agir sur les communautés afin de créer un environnement favorable, garantir un accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive (SSR) centrés sur les jeunes par des stratégies à haut impact, en améliorant les législations par le plaidoyer.

Selon le représentant de la directrice générale de la Santé et de la Famille, Dr Mathieu Bougma, « le nombre de grossesses non désirées en milieu scolaire est passé de 7050 pendant l’année scolaire 2016-2017 pour atteindre 7861 cas en 2018-2019 ».

Les jeunes et représentants d’organisations de jeunesse participants souhaitent le financement de projets des développement des jeunes.

L’IPPF s’est donc donné pour objectif de mettre en réseau les acteurs locaux et les parties prenantes afin de ‘’sauver’’ les adolescents et les jeunes pour une meilleure gestion de leur santé sexuelle et reproductive, a souligné Dr Mathieu Bougma.

La mission des membres du programme de l’IPPF dans leurs pays respectifs est de transformer et modifier activement les normes de genre radicales et les instabilités des pouvoirs politiques qui défavorisent les jeunes dans l’expression de leurs droits sexuels et reproductifs, a-t-il ajouté. Cela passe nécessairement par des approches centrées sur les jeunes qui seront au cœur de toutes les actions et porteront la proposition à tous les niveaux pour un changement durable.

Au cours des échanges, il est ressorti que la population du Burkina Faso est en majorité jeune. En effet, selon les données du recensement général de la population et de l’habitat de 2019, 77,9% de la population a moins de 35 ans. La population âgée de 6 à 24 ans représente 36,87%. Cela constitue une opportunité et un défi de l’avis du directeur exécutif de l’ABBEF, Hamdy Mohamed Koanda.

Dans le domaine des droits, les jeunes sont confrontés à de nombreux problèmes tels que les grossesses non désirées, les avortements clandestins et les mariages précoces, le VIH/SIDA, les IST, les hépatites, les violences basées sur le genre, l’alcoolisme, le tabagisme, la drogue, etc. Autant de fléaux contre lesquels l’ABBEF veut identifier et susciter la mise en réseau des mouvements de DSSR pour la conduite des actions de plaidoyer du projet.

A l’issue des échanges, les jeunes ont formulé leurs besoins qui sont entre autres l’éducation à l’information, la formation à l’activisme et le financement de leurs projets de développement, cela leur permettra de vaincre les tares qui minent l’épanouissement de la santé sexuelle et reproductive des jeunes.

Hubert BADO

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