Secteur de l’assainissement: Les vidangeurs apprennent les bonnes pratiques du métier

Secteur de l’assainissement: Les vidangeurs apprennent les bonnes pratiques du métier

L’Office nationale de l’eau et de l’assainissement(ONEA) en collaboration avec  l’Association africaine de l’eau et de l’Assainissement(AAEA)  ,avec à l’appui financier de la Fondation Bill et Melinda Gates, ont organisé des sessions de formation au profit des vidangeurs mécaniques, manuels et des responsables des sociétés de vidange sur les bonnes pratiques et la gestion des entreprises. C’était du 24 au 28  avril 2023 à Bobo-Dioulasso et du 02 au  06 mai  2023 à Ouagadougou.

 

« Nous invitons les sociétés de vidange à aller vers la formalisation. » a souligné le responsable formation assainissement à l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA), Valentin Yao.

Des camions vétustes, le manque d’équipement individuel(EPI), le dépotage sauvage, l’insuffisance de sites de dépotoir, le nombre élevé des entreprises de vidange informelles, ce sont autant de difficultés  qui minent le secteur de la vidange au Burkina Faso. Pour y remédier, l’Association africaine de l’eau et de l’Assainissement(AAEA) en collaboration avec l’Office nationale de l’eau et de l’assainissement(ONEA) a organisé des sessions de formation au profit des acteurs. Ainsi, du 24 au 28 avril 2023 à Bobo-Dioulasso, les vidangeurs mécaniques ont été formés en technique de bonne pratique. Du 02 au 06 mai 2023 à Ouagadougou, les vidangeurs mécaniques, manuels et les responsables des entreprises venus de Koudougou, Manga, Ziniaré, Manga et Ouahigouya, on eux aussi été formés. Selon le responsable formation assainissement à l’Association africaine de l’eau et de l’assainissement (AAEA), Valentin Yao, les participants , chacun dans sa catégorie, a été outillé sur  les bonnes et mauvaises pratiques de la vidange , au civisme ,  à l’hygiène et la santé,  à la maintenance des véhicules de vidanges,  aux équipements nécessaires pour le métier , aux risques sanitaires liés à la pratiques du métier et aux  outils de bonne gestion tant administrative que financière  des sociétés en vue d’aller vers la formalisation et la professionnalisation .

« Je sais désormais que le vidangeur doit se faire vacciner contre le tétanos,  l’hépatite B, le cholera… », a informé le participant Abdoul Karim Zongo.

A écouter l’un des formateurs, Dr Becaye Sidy Diop, l’esprit est de les former à comprendre ce que sait que l’assainissement, le métier de vidangeur, son importance et ces difficultés, e que sait que les boues de vidange, comment les  traiter et connaitre les types de vaccins dont a besoin le vidangeur. Car « le but  est qu’ils puissent donner des services de qualité » a-t-il ajouté. Et le participant, Abdoul Karim Zongo de préciser qu’il a appris des notions telles que le comportement d’un vidangeur envers son client, la propreté qu’il faut avoir pour ne pas être stigmatisé par la société, les différents vaccins à faire, les équipements adéquats pour le travail. «  Ces enseignements vont me permettre d’améliorer mon travail. » a-til indiqué. Une sortie terrain a permis aux participants de mettre en pratiques les modules enseignés. Ils ont vidé une fosse et sont allés  le  dépoter   sur le site de traitement des boues de vidange de Zagtouli.

De l’avis  de Valentin Yao, leur souhait est d’amener le maximum  des sociétés  à se formaliser car sur environ  115 entreprises  qui existent, seulement 35 sont formelles. « Nous  attendons également un appui de l’Etat pour soutenir ce secteur et les amener à mieux s’organiser, à avoir accès à des crédits pour acheter des équipements de qualités pour le travail  et leur imposer des vaccins à faire contre certaines maladies qu’ils pourraient contracter dans l’exercice de leur fonction » a souhaité le formateur.

 

Fleur BIRBA

 

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